Algérie

Béchar



Béchar
La crise financière du pays semble cette fois-ci réveiller les décideurs de leur torpeur pour aller chercher d'autres moyens de financement et de diversification de l'économie par la prospection des gisements.C'est l'objectif fixé par la courte visite effectuée, hier, à Béchar, par Bouchouareb Abdeslam, ministre de l'Industrie et des Mines. Le projet d'exploitation du manganèse de Guettara (150 km au sud d'Abadla) a été déterré après avoir été enterré pendant 6 ans alors qu'il avait fait, on s'en souvient, l'objet d'un protocole d'accord entre le partenaire algérien et la société chinoise Shaolin mines en 2009.Le gisement du manganèse est estimé à 2,5 millions tonnes/an avec une durée d'exploitation de 20 ans et emploiera au total 405 personnes entre cadres et ouvriers. Il entrera en production en 2018. Le deuxième projet est celui de l'exploitation de la baryte, un métal qui est utilisé dans le forage pétrolier. L'estimation de sa production est évaluée à 5,500 millions tonnes et l'exploitation débutera en 2019. Mais l'objectif principal de la visite du ministre est l'inauguration du projet de réalisation de la cimenterie de Benzireg (50 km au nord de Béchar) «clés en main» de 3200 tonnes/jour. Un projet sur lequel la population locale fonde son espoir pour absorber une partie du chômage qui ronge la région. Financé à 100% par la BEA, la cimenterie qui va produire, selon le ministre, 1 000 000 de tonnes/an a été confiée au constructeur chinois CBMI pour une durée de réalisation de 32 mois et dont la mise en service est prévue en avril 2019 et créera 500 emplois directs et 800 emplois indirects. Néanmoins, jugeant le délai de réalisation trop lent, le ministre a donné des orientations pour que le délai de réalisation soit ramené à 28 mois et que les ressources humaines soient puisées dans la wilaya et que le transport des produits des gisements (manganèse et baryte) soit assuré par des transporteurs locaux pour éviter, dit-il, les précédents enregistrés à l'est du pays. La délégation a ensuite visité la briqueterie Hammadi, un investisseur privé qui emploie 121 personnes, dont 10 universitaires.Dotée d'un équipement moderne, l'unité 100 000 tonnes/an avec des retombées positives, explique l'investisseur, en matière de disponibilité de la brique rouge et une réduction de prix induisant par ricochet une baisse sensible sur le logement construit à Béchar. La délégation ministérielle a eu des contacts avec un promoteur qui a réalisé un complexe laitier qui sera mis en service en septembre prochain et un investisseur privé fabricant d'aliments de bétail qui ont exposé au ministre les difficultés auxquelles ils sont confrontés.


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