Béchar

En marge de sa visite effectuée, en février dernier, dans la wilaya de Béchar, Mme Monia Moslim, ministre de la Solidarité nationale et de la Famille avait pris, on s'en souvient, l'engagement de mettre fin au fléau de la mendicité dans le pays, soulignant au passage qu'un projet de loi était en voie de finalisation et sera présenté incessamment, après son adoption par le gouvernement, devant les parlementaires pour vote et approbation.Non seulement, le projet n'a pas encore vu le jour, mais la mendicité s'accroit et a pris de l'ampleur dans les artères du centre ville, sur la grande place de la République et à proximité des marchés publics sous le froid glacial de l'hiver saharien. La mendicité touche en particulier le maillon faible de la société : les femmes auxquelles s'ajoutent, depuis plus d'une année, des couples subsahariens avec enfants fuyant la guerre et son lot de misère qui sévissent dans leur pays.La pratique de la manche devient encore plus grave lorsque les personnes qui l'exercent entrainent avec elles des enfants en bas âge emmitouflés dans des tissus insalubres ou en âge de scolarisation. Les passants ne s'interrogent plus comme autrefois si ces femmes sont de vraies ou de fausses mendiantes mais s'indignent plutôt de voir constamment ce spectacle affligeant qui ternit l'image du pays. «Ces enfants innocents exposés en permanence au regard des gens de passage alors que leur place devrait être à l'école», s'indignent-ils.«Pourtant le pays est signataire de la convention internationale de protection de l'enfance célébrée récemment en Algérie», relèvent les plus avisés. A qui est destinée cette célébration ' Le pays ne serait-il plus en mesure de respecter cet engagement international ' Où sont alors les promesses de Mme la ministre de la Solidarité Nationale et de la Famille '