Algérie

Béchar



Béchar
L'état des lieux déplorables de la plaine d'Abadla a suscité le mécontentement du ministre de l'Agriculture et du Développement rural en visite, hier, à Béchar. «J'exprime ici devant vous mon vif mécontentement au sujet de l'état des lieux de la plaine agricole d'Abadla.Des agriculteurs qui conservent des terres agricoles sans les exploiter», a déclaré le ministre, Abdelouhab Nouri, devant la poignée de fellahs non avisée de sa visite, qui elle-même n'était pas programmée.Le lourd et vieux contentieux du dossier de ce périmètre agricole qui perdure depuis des années ressurgit à l'occasion de chaque visite ministérielle sans pour autant que des solutions soient définitivement dégagées. Pour cette fois encore, Abdelouhab Nouri a chargé ses proches collaborateurs d'effectuer la semaine prochaine une visite de travail sur place pour étudier, en collaboration avec les autorités locales et les principaux acteurs du dossier, les problèmes techniques qui se posent aux agriculteurs et surtout de procéder à l'assainissement des listes des futurs bénéficiaires et arrêter les conditions d'éligibilité à l'accès et l'exploitation des parcelles agricoles.La charge d'Abdelouhab Nouri contre les agriculteurs de la plaine d'Abadla est-elle justifiée ' Non, réplique en aparté un ancien élu de la région. «Les règles d'attribution des parcelles ne sont pas encore définies, les fellahs ne sont pas en possession de leurs terres pour pouvoir porter de jugement. Ainsi la charge du ministre n'est pas justifiée», souligne-t-il. Rappelons que le périmètre de la plaine d'Abadla est constituée de 5400 ha alimentés en eau par le barrage de Djorf Torba et dont la quasi-totalité de la superficie est non exploitée depuis des années à cause précisément du lourd contentieux.A la digue d'El Aouinat de Taghit, c'est aussi un sujet de friction qui attendait le ministre. Les travaux de cette retenue d'eau de 300 millions de m3 érigée en amont de Taghit et lancés depuis 2007 et qui perdurent. Les crues des rivières lors des intempéries, notamment celles de novembre dernier, avaient inondé le site, débordé les déviations et provoqué le retard dans la finition des travaux.Pour le ministre, il ne s'agit ni plus ni moins que d'un projet mal conçu au départ sur un site rocheux qui a englouti d'énormes dépenses, un chantier mal préparé et des moyens d'intervention insuffisants. A noter que la digue d'El Aouinat doit irriguer un périmètre agricole de 300 ha avec des possibilités d'extension.




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