Algérie


BECHAR
Visiblement, le commerce informel est de retour après la baisse de vigilance, ces derniers temps, des services concernés.La facilité avec laquelle des commerçants illicites étalent leurs marchandises, en provenance généralement de la contrefaçon, que ce soit au niveau du souk « Labrarik », ou à la sortie des marchés couverts et celui de « Bouhlal », renseigne sur l'absence de contrôle. Beaucoup de gens s'accordent à dire qu'il y à une démission quasi-totale des responsables concernés, notamment les services d'ordre et ceux de la qualité et de la répression des fraudes, qui n'agissent que lors des compagnes d'éradications de ce phénomène puis baissent la garde. Les opérations coup de poing contre ce commerce illicite, entreprises à chaque fois, semblent avoir donné des résultats tangibles. L'absence d'investissement créateur d'emploi pousse des jeunes à s'adonner à ce genre de commerce parasitaire. Le nombre des sans emplois qui activent dans le commerce illicite, notamment au niveau des marchés de fruits et légumes, dans les quartiers et artères commerciales, dans les créneaux des vêtements, chaussures, tissus et les cosmétiques, est en augmentation constante. Les services concernés de lutte contre ce phénomène exigent une démarche préalablement étudiée, à entreprendre en étroite collaboration avec tous les partenaires sans exclusion. La mise en application sur le terrain doit se faire sans heurts, ni recours à la puissance publique. Pour cela, l'ouverture d'un dialogue et d'une concertation avec les jeunes concernés demeure la moitié de la solution à cette problématique, et l'autre moitié réside dans le choix approprié d'un endroit ou ces jeunes devront exercer leur activité d'une façon légale, en se conformant à la réglementation en vigueur, notamment leur immatriculation au registre du commerce, leur inscription aux impôts, etc. Les jeunes réclament une solution qui pourrait leur garantir un gagne-pain. « Si l'Etat nous demande de quitter cet endroit en échange d'un autre qui convient à notre activité commerciale, ou de mettre à notre disposition des locaux, nous acceptons dès maintenant, sans rechigner ».Selon des sources proches de la direction du Commerce de la wilaya, il existe même une instruction interministérielle datant du mois de mars 2011, relative à la nouvelle stratégie pour lutter contre le commerce informel et anarchique, occupant les espaces publics. Dans cette instruction, les ministres du Commerce et de l'Intérieur ont arrêté six mesures pour encadrer ce commerce informel et trouver des espaces commerciaux aux jeunes vendeurs à la sauvette.Les collectivités locales ont été chargées de recenser les commerçants illicites et les espaces et marchés susceptibles d'accueillir les futurs commerçants qui disposeront d'une autorisation administrative valable deux ans, assortie d'exonération fiscale. Les autorités locales sont chargées d'accompagner les jeunes afin de les insérer dans le circuit commercial légal.Cette instruction interministérielle précise aussi que les actions des autorités locales pour résorber le commerce informel feront l'objet d'une évaluation périodique au niveau central.




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