Algérie

Béchar


Béchar
Le ville de Béchar ne se vide pas à un rythme alarmant mais connait, ces dernières années, une migration d'une bonne partie de sa population vers les villes du nord.Cette dernière a choisi de quitter définitivement le chef-lieu de wilaya pour s'installer sur les villes côtières notamment. Le premier déclic pour ce choix a été pour certains la découverte, il y a plusieurs années, du littoral après avoir passé des vacances sur de magnifiques plages échappant aux chaleurs étouffantes de l'été au Sud. Les agglomérations les plus prisées sont en premier lieu Témouchent, Oran et Mostaganem.Pourquoi ces citoyens du Sud ont décidé subitement de quitter leur ville natale pour aller habiter dans les régions du Nord' Faute de statistiques qui n'existent d'ailleurs pas pour les mouvements de population, nous nous sommes contentés de témoignages de gens originaires du Sud installés, récemment ou de longues dates, dans les villes du Nord et rencontrés à l'occasion des visites familiales. Les raisons de cet exode sont expliquées selon la justification de chacun.Ali et Mohamed, septuagénaires retraités de la Fonction publique, qui ont quitté Béchar, voilà presque une décennie, ne voient pas la nécessité d'y demeurer à cause, avancent- ils, de la cherté de la vie du sud et à titre de retraité, ils ne voient aucune raison de rester à Bechar. D'autres rencontrés au hasard trouvent qu'il n'y a aucune vie nocturne à Bechar «même les cafés ferment à partir de 19 h et la ville se vide et devient morne et déserte». Pour eux, il n'existe à titre d'exemple aucun parc d'attraction ou centre de loisir digne de ce nom.Pour d'autres encore plus sérieux évoquent la flambée des prix du foncier de plus en plus inaccessible. Il n'y a aucune différence entre le Nord et le Sud. Et, de citer un terrain à bâtir de 200 m2 dont le prix varie entre 2.500.000 et 3.000.000 DA, ajoutant que le coût du logement est presque identique à celui des villes du Nord situation liée à la poussée de la croissance de la demande. Nous avons su également auprès de sources bien informées que même des médecins originaires de la région ayant terminé leurs études tournent pour la plupart le dos à leur ville et s'installent dans les villes côtières malgré les «mesures incitatives décrétées par le ministère de la Santé».Selon un médecin, ce ne sont plus comme auparavant le logement équipé garanti et une modique hausse des indemnités qui sont susceptibles d'attirer un spécialiste au Sud mais assurément l'absence d'un cadre environnemental favorable pour sa famille et surtout l'inexistence de cliniques privées à Béchar pour lui permettre de mener parallèlement une autre activité lucrative.L'exode n'est pas pour l'instant alarmant mais s'accélère et risque de prendre des dimensions inquiétantes et demeure indicatif sur le malaise social et l'ambiance générale dans la capitale du Sud-ouest dépourvue de moyens de distractions. Une situation qui contrecarre et compromet la volonté affichée des pouvoirs publics centraux d'encourager les citoyens à venir s'installer dans les vastes régions du Sud.


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