BECHAR

Au grand bonheur de la population de la wilaya de Bechar, le projet de réalisation d'une cimenterie dans la localité de Benzireg, située à 20 km du chef-lieu de wilaya, a été retenu officiellement et le groupe GICA vient d'installer ses bureaux dans la capitale de la Saoura.Un signe annonciateur du démarrage imminent du projet. C'est du moins ce que nous avons appris d'une source très proche du dossier. La même source ajoute que le projet sera lancé dès l'obtention du titre minier d'exploitation délivré par l'Agence nationale du patrimoine minier (ANPM). En effet, il est à signaler que ce grand projet générateur d'emploi et de richesse sur lequel beaucoup d'espoir sont fondés, était à la traîne depuis plus de douze années. Son lancement vient d'être revu et programmé par le groupe public GICA (groupe industriel des ciments d'Algérie). Ce programme, dont l'étude technique est faite depuis longtemps déjà, permettra à la région sud-ouest de connaître un essor économique considérable, notamment en matière de disponibilité du ciment pour fournir les différents projets de développement local d'une part et, d'autre part, réduire sensiblement la tension sur ce matériau et mettre fin une fois pour toute au marché parallèle. Tel est l'impact économique de ce projet que les Becharis caressent l'espoir de sa concrétisation sur le terrain depuis longtemps. Selon notre source, le projet en question sera piloté par cette entreprise publique, la GICA, dont le sérieux et la disponibilité des moyens ne sont pas à démontrer, puisqu'il s'agit d'une des plus importantes entreprises du pays. C'est fini donc les fausses promesses des faux investisseurs qui, à chaque fois venaient déclarer vouloir investir dans la production du ciment. Leur unique souci était d'arriver à obtenir l'autorisation de l'ex-APSI qui leur ouvre droit à toutes les facilités administratives et autres avantages.Cette catégorie d'investisseurs sans scrupules ont su profiter, à l'époque, des failles dans les textes et lois régissant l'investissement privé, dira-t-on. Certains de ces faux promoteurs de l'époque, quand ils se sentaient coincés par l'administration, n'hésitaient pas à invoquer l'aspect sécuritaire pour se justifier. Mais cet argument était à chaque fois rejeté par les membres du CALPI, qui avaient toujours tenu à leur expliquer que la situation sécuritaire était normale dans le Sud.Ce projet qui a tant suscité les convoitises par sa proximité avec le chemin de fer et le réseau d'électricité va être désormais pris par une entreprise publique, compte tenu de son importance.Introduite depuis longtemps et constamment renforcée, l ‘étude d'impact environnemental qui n'est autre qu'une procédure bien connue des maîtres d'ouvrage, maîtrisée par les experts et appréciée par le public, ne souffre d'aucune anomalie, dira-t-on. Cette étape du processus d'évaluation environnementale, qui constitue un moment essentiel pour faire évoluer le projet de travaux et d'aménagement vers la solution de moindre impact et pour développer une concertation effective avec le public, semble être sur la bonne voie étant donné que le site de cette cimenterie est situé à une vingtaine de kilomètres en dehors de tout espace urbain. Selon des sources proches de la direction de l'industrie et des mines, il n' ya pas de danger de pollution sur la population. Cependant, le sujet des émissions de gaz à effet de serre est un enjeu majeur pour les industriels du ciment et des efforts devront être intenses pour réduire l'impact carbone de leur produit. Les cimentiers ne sont pas plus vertueux ou écolos que les autres industries, mais force est de constater que là comme ailleurs, l'aiguillon économique fait bouger les choses.