Algérie

Béchar



Béchar
Les tares et faiblesses de l'investissement productif ont été mises à nu au cours d'une concertation hier à l'université de Béchar entre opérateurs économiques et l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) qui ont débattu du sujet.La rencontre a été initiée par les responsables locaux chargés de la mission de promouvoir l'investissement et à laquelle ont assisté le représentant du DG de cette agence, les promoteurs de projets, les professeurs d'université, étudiants, élus locaux de l'APC et le président de la chambre régionale du Commerce de la Saoura. Sur les 339 ha que constitue la superficie du patrimoine foncier industriel dégagé à Béchar, 27,54 ha ont été attribués en 2011, 113,75 ha en 2012 et 85,5 ha en 2013 pour des projets qui n'ont pas vu le jour au niveau de la zone industrielle, dont une grande partie, faut-il le rappeler, n'a pas été jusqu'ici viabilisée (clôture du site, AEP, assainissement, VRD, etc.) où des travaux sont toujours en cours depuis plusieurs années. Mais les intervenants se sont penchés, au cours du débat engagé, sur les raisons qui, concrètement et objectivement, continuent à bloquer l'investissement productif qui n'attire pas les opérateurs économiques. Pour un cadre de l'ANDI, de nombreux postulants à l'investissement qui se présentent au guichet unique sont plutôt attirés par la réalisation rapide de projets à rentabilité facile comme le secteur des transports ou celui des services prestataires.A l'exception toutefois de six projets de complexes touristiques à Taghit, les autres segments de l'économie susceptibles de créer des emplois et résorber le chômage sont boudés malgré l'existence d'une batterie de mesures avantageuses, a-t-on rappelé, comportant l'exonération de taxes (TVA, TAP, IBS) et autres mesures incitatives fiscales et parafiscales au cours de la phase d'exploitation du projet. Le tout visant à encourager l'investissement productif public et privé. D'autres chefs d'entreprises, apparemment animés par une volonté d'investir, ont soulevé le récurrent problème de la pénurie criante de la main-d'?uvre locale qualifiée. La direction du CFPA a été saisie dans ce sens par le président de la chambre régionale du Commerce pour une réorientation de la formation des jeunes vers les métiers manquants et en voie de disparition dans la région (plomberie, électricité, maçonnerie etc), a annoncé ce dernier.Pour le Pr. en économie de l'Université de Béchar Allali Mokhtar, la relance de l'investissement productif exige de confier les postes de responsabilité à des compétences avérées. Il a ensuite soulevé un problème lié à la centralisation de décision empêchant, à titre d'exemple, l'obtention rapide des titres miniers qui restent du ressort du ministère jusqu'ici. Il a réclamé la décentralisation de la décision pour obtenir sur place ces documents auxquels sont confrontés de nombreux opérateurs. Pour sa part, le directeur du Tourisme de la wilaya a annoncé la création prochaine d'un Institut de formation de tourisme à Béni Abbès.Le représentant du DG de l'ANDI s'est interrogé sur le fait inexplicable, dira-t-il, que l'Algérie, qui était dans les années 1990 en cessation de paiement, vis-à vis de ses créanciers étrangers, avait vu le plus grand nombre de projets d'investissement réalisés alors qu'aujourd'hui, a-t-il déploré, avec toute la manne financière existante, l'investissement piétine.




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