Algérie


Enquête sur les 5.300 bénéficiaires du FNDA Le wali de Bechar a déclaré, dans son allocution d’ouverture de la 3ème session ordinaire de l’ APW, qu’il a instruit les services de sécurité d’ouvrir des enquêtes approfondies sur les 5.300 agriculteurs ayant bénéficié du soutien de l’Etat dans le cadre du Fonds national d’aide à l’agriculture (FNDA). La situation de l’agriculture dans la wilaya de Bechar semble des plus étrange. En effet, les agriculteurs continuent de bénéficier d’avantages pour, soi-disant, relancer l’agriculture dans la région, alors que tous les produits agricoles exposés dans les marchés viennent d’ailleurs. La direction des services agricoles annonce que 5.300 agriculteurs ont bénéficié d’aides du FNDA devant leur permettre de travailler la terre et d’en tirer les produits destinés à la consommation locale. Or, une simple tournée dans les marchés de la région montre que tout ce qui est présenté à l’étalage provient du Nord du pays. La plaine d’Abadla, qui a englouti des sommes colossales et qui est dotée du non moins coûteux barrage de Djorf Torba, faisait miroiter le rêve d’une future Californie algérienne. Rien de tout cela ne fut! Seuls les melons et pastèques y sont cultivés car ne nécessitant que peu de soins et rapportent gros. «Il est déplorable que lahrira du Ramadhan à Abadla soit aromatisée avec un bouquet de coriandre cultivé à Ouakda, un périmètre agricole situé à l’entrée de Bechar et où les parcelles n’atteignent parfois même pas un hectare», fait-on remarquer. Certains citoyens se demandent à quoi ont bien pu servir les milliards débloqués par le pouvoir et devant permettre à la région l’autosuffisance en fruits et légumes. Où sont allées les sommes colossales dont ont bénéficié les agriculteurs dans le cadre de la relance du secteur agricole? C’est une question qui est pour le moment sans réponse. Ainsi, tout le monde parle d’aides financières à l’agriculture sans en voir les résultats. «Plutôt si, l’aide apparaît chez certains sous forme de bolides dernier cri, de maisons près de la mer et de... deuxième épouse», note-t-on. Certains ont creusé des puits et planté des arbres fruitiers en sus des palmiers pour bénéficier de sommes considérables dans le cadre du FNDA. Des années sont passées et les plants d’arbres, s’ils tiennent encore, tardent de verdoyer. Devant pareille situation, ne serait-il pas plus judicieux, pensent certains, d’octroyer des crédits aux transporteurs qui alimentent les marchés de la Saoura par des produits qu’ils vont chercher à Mascara, Tlemcen et Mostaganem? «De cette façon, au moins, la concurrence et l’abondance feront baisser les prix et amélioreront le menu quotidien», assure-t-on. Messaoud Ahmed


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)