Algérie

Beblawi consulte Egypte



Hazem Beblawi, qui a désigné Ziad Baha Eddine, un avocat et homme politique de gauche, comme vice-Premier ministre, clôturera aujourd'hui ses tractations avec les ministres pressentis pour faire partie de son gouvernement. « Bouclé à 90% », celui-ci sera annoncé cette semaine. Selon Mena, l'agence officielle, le ministre de l'Intérieur, Mohamed Ibrahim, et le ministre de la Défense, le général Sissi, devraient garder leurs postes dans cet exécutif qui aura aussi la lourde tâche de relancer une économie en détresse. « Mes priorités sont de restaurer la sécurité, assurer l'accès à la nourriture et aux services, et préparer les élections législatives et présidentielle », affirme, dans un entretien au quotidien Al-Akhbar al Youm, l'ancien ministre des Finances. Autrement dit, le pouvoir de transition est déterminé à aller de l'avant malgré la poursuite des manifestations de rue. Dix jours après la destitution du président Mohamed Morsi, ses partisans continuent d'exiger son retour au pouvoir. « Nous resterons un mois, deux mois, et même un an ou deux s'il le faut. Nous sommes là pour faire passer le message aux militaires que nous ne renoncerons pas à la légitimité », affirme Safwat Hegazi, un haut responsable islamiste, avant de réitérer les exigences des Frères musulmans : retour immédiat de Morsi, tenue de législatives et création d'une commission pour la réconciliation nationale. Le pouvoir reste sourd à ces demandes. Morsi est « en lieu sûr » et « traité dignement », rétorque Adly Mansour, le président intérimaire qui prévoit l'adoption d'une nouvelle Constitution avant la tenue des élections. Mais résistera-t-il longtemps à la pression de la rue et des Américains qui réclament la libération de Morsi ' Et surtout aux besoins incommensurables d'un pays au bord de la faillite ' Les milliards de dollars promis par certains pays du Golfe n'offrent au mieux qu'une bouffée d'oxygène à un pouvoir qui doit réussir là où le gouvernement de Morsi a échoué s'il ne veut pas que l'appel des Frères à un « soulèvement » ne soit entendu. Comme pour se faire entendre davantage, ces derniers appellent à une nouvelle manifestation pour demain.


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