Beaux-Arts, les étudiants ne décolèrent pas

Suite à la grève et au blocage que vit l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger depuis le 15 mars dernier, les étudiants ont refusé les deux directeurs qui ont été proposés par le ministère de la Culture, car pour eux, «l'école a besoin d'un directeur artistique qui puisse comprendre et communiquer avec les étudiants et pas un simple administrateur», nous confie l'étudiante Maroua Sakir. Lors de sa dernière visite, la ministre de la Culture, Nadia Labidi, a tenu une réunion avec les élèves et a tenté de trouver une solution au problème.Selon un autre étudiant, «la ministre veut régler le problème, mais elle a insinué que ce n'est pas elle qui prendra la décision» suite à la proposition faite par les étudiants du nouveau directeur. Selon ces derniers, la personne qui est capable de gérer l'école est bien Mohamed El Ghobrini, qui enseignait au département du design graphique dans le même établissement.Les grévistes ne comptent mettre fin à leur mouvement «qu'à la satisfaction de toutes leurs revendications», notamment la délivrance d'un diplôme de fin d'études et non une attestation signée uniquement par le directeur de l'école et pas par l'une des tutelles que sont le ministère de la Culture et le ministère de l'Enseignement supérieur. Les étudiants dénoncent ce «mépris» de la part de l'administration, car «si ça continue dans ces conditions, on va tout droit vers une année blanche et c'est malheureux de perdre ainsi une année», indique Maroua.