Algérie

Beaulieu sur Mer (France)


Les déboires d?un cordon bleu algérien L?une des plus célèbres « toques blanches » de France, Khaled Amalou, appréhende l?avenir. Et pour cause, Le Berbère, son restaurant qu?il gérait à Beaulieu S/Mer, dans la région niçoise, risque de ne plus ouvrir. En effet, une décision de justice, s?appuyant sur une requête de son bailleur et rendue en été 2003, ordonne son expulsion des lieux. Le 30 juillet de la même année, un huissier, soutenu par la force publique, passe à l?action en changeant les serrures de l?établissement. « Je n?étais même pas là lorsque l?huissier a procédé au changement des serrures. C?est en revenant avec ma marchandise, en fin de matinée, que j?avais compris que l?accès à l?établissement m?était interdit », nous a-t-il déclaré. Et de signaler, documents à l?appui, que le tribunal qui a rendu le verdict n?était pas comptétent pour traiter cette affaire. « C?est une affaire qui est du ressort du tribunal administratif », soutient-il. La doléance du plaignant sera corroborée par un courrier signé par le préfet des Alpes -Maritimes, Pierre Breuil, daté du 31 octobre 2003. Le document fait rappeler, en effet, qu?en application de l?article L 84 du code du domaine de l?Etat, « les litiges relatifs aux contrats comportant l?occupation du domaine public maritime, quelle que soit leur forme ou dénomination, sont portés en premier ressort devant le tribunal administratif ». Toujours est-il que Khaled Amalou a fait appel à la cour d?Aix-en-Provence tout en attendant de la préfecture et de la mairie de Beaulieu sur Mer, une « rectification du tir ». « Depuis 15 mois que j?attends qu?on me remette à mon travail, alors que pendant tout ce temps, vous aviez la latitude d?y remédier. Pourquoi n?avez-vous pas saisi le tribunal administratif ? Vous êtes l?autorité compétente, vous m?avez promis votre aide », écrit-il dans une lettre adressée au premier magistrat de la commune, siège de son commerce. N?étant pas au bout de ses peines, le cordon bleu qui a nourri des personnalités de la jet set mondiale, doit, par ailleurs, lutter pour récupérer l?équivalent de « plusieurs dizaines de milliers d?euros » investis en matériel. Ce matériel qui a été complétement saccagé ou subtilisé par son bailleur et qui a fait l?objet d?une plainte déposée auprès de la brigade locale de la gendarmerie française. « Je voudrais savoir si la justice existe ou n?existe pas. Si elle n?existe pas, j?entamerai une grève de la faim illimitée, jusqu?à ce qu?une décision définitive soit prise par les autorités », avait-il déposé chez la gendarmerie nationale, le 21 octobre 2004. En France, depuis 30 ans, ce quinquagénaire natif de Blida vit dans son bateau, sans aucune ressource.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)