Beaucoup reste à faireL'EN n'a pas montré un bon visage

La sélection nationale de football a réussi à se qualifier au Mondial 2014 en s'imposant, avant-hier soir, face au Burkina Faso, pour le compte du match retour des barrages, sur le score d'un but à zéro.A l'aller, elle s'était inclinée à Ouagadougou (3 - 2). Les Algériens sont descendus par milliers dans les rues afin d'exprimer leur joie.
L'Algérie fera partie, pour la deuxième fois consécutive, des 32 équipes qui animeront le Mondial. Un gotha qui représente théoriquement les meilleures équipes du monde. Mais la joie de cette qualification pourra-t-elle faire reléguer au second plan les lacunes constatées lors de cette empoignade face au Burkina '
Six mois seulement nous séparent de cette phase finale. Six mois durant lesquels le staff technique, à sa tête Vahid Halilhodzic, est tenu de trouver les solutions idoines afin de ne pas aller à Rio pour faire de la figuration. Bien évidemment, réalisme oblige, personne n'osera fixer aux Verts un objectif bien défini au-delà du premier tour. Mais ce ne sera sûrement pas une raison pour se contenter, cette fois-ci encore, d'une présence symbolique. Et pour cause, un énorme travail devra être fait. L'équipe n'a pas montré grand-chose face aux Etalons. A un certain moment du match, en première période, un silence glacial régnait dans les tribunes.
La crainte de se faire piéger par les Burkinabés et de ne pas passer au Mondial avait gagné les supporters. Les Verts ont trouvé d'énormes difficultés à construire le jeu. Rares ont été les actions «travaillées». Il aura fallu attendre la seconde période, avec le but de Bougherra ? le ballon l'a touché avant de rebondir vers les filets ? pour que les joueurs de l'équipe nationale tentent de donner du rythme à leur jeu. Pour plus d'un, les changements opérés dans le onze de départ par le coach lors de cette rencontre, avec l'incorporation de pas moins de cinq joueurs en tant que titulaires, par rapport aux précédentes rencontres, a quelque peu chamboulé les choses.
C'était un pari assez risqué pour le coach. En tout cas, le fait est que les Verts n'ont pas convaincu grand monde en termes de qualité de jeu. D'ailleurs, la sélection n'a pas montré un bon visage lors de ses quatre dernières rencontres (Mali, Guinée, Burkina Faso en aller et retour). Il est clair maintenant que beaucoup de choses restent à faire au sein de cette équipe. Au Brésil, les adversaires seront certainement plus costauds. Et les Algériens aimeraient bien que leur sélection fasse mieux que lors de la précédente participation.