Algérie

Beaucoup reste à faire...



La sélection nationale de football ne rassure pas. Au-delà de la défaite, d'avant-hier en Autriche, face à l'Iran, sur le score de deux buts à un, c'est beaucoup plus la prestation fournie par les Verts qui alimente les inquiétudes.Une défense perméable à volonté, un milieu de terrain passif et une attaque amorphe, notamment en première période. Le dispositif mis en place par le staff technique national d'entrée de match n'a pas fonctionné. C'est ce qui a fait que le groupe a encaissé deux buts, durant les 20 premières minutes de jeu, et d'une manière aisée. Les correctifs apportés en cours de route ont permis aux Verts, en deuxième mi-temps, de réduire la marque. Mais cela n'a pas été suffisant pour renverser la balance.
D'autres lacunes ont surgi en fin de match. En somme, face à une équipe qui, quoique classé 33e mondialement, n'est pas un foudre de guerre, les Algériens n'ont pu asseoir leur jeu et se sont contentés d'incursions désordonnées et individuelles. Le sélectionneur national, Rabah Madjer, aura beaucoup à faire pour redonner confiance à un groupe apparemment toujours en proie au doute.
Et le prochain stage, prévu en juin, qui sera ponctué par un match amical face au Portugal, risque de ne pas suffire pour préparer la suite des éliminatoires de la CAN-2019.
Le staff à la recherche du «meilleur équilibre possible»
Bien évidemment, le staff en place a relativisé. Lors du point de presse d'après-match, l'adjoint Meziane Ighil a tenu un discours «non alarmiste», avec même une note d'optimisme. D'après lui, l'équipe est «toujours en construction» et le staff est «à la recherche du meilleur équilibre possible parmi les joueurs en place».
Celui-ci a tenu à signaler que le groupe a «débuté le match en toute confiance en étant concentré comme il se doit». Il a même réussi «à se créer quelques occasions véritables qu'il pouvait concrétiser». Sauf qu'il y avait, d'une manière générale, ajoute-t-il, un déficit d'efficacité. En plus de cela, «les buts encaissés ont quelque peu déstabilisé l'équipe. A la mi-temps, nous leur avons parlé et les joueurs avaient la volonté suffisante pour revenir au score.
Et c'est ce qui s'est passé en deuxième mi-temps», a déclaré Ighil. Voulant être plus précis, l'adjoint de Madjer a indiqué qu'après avoir senti qu'il y avait un déséquilibre en milieu de terrain, «il fallait réagir pour avoir une meilleure présence dans ce compartiment».
Et c'est ce qui s'est passé avec l'incorporation de Benmoussa à la place de Henni dès la demi-heure de jeu, avant de décaler Mandi sur le flanc droit avec l'incorporation de Bensebaini dans l'axe, explique Ighil, pour qui, après cela, «il y avait un meilleur équilibre avec trois milieux qui pouvaient être un peu plus actifs dans la récupération».
Les choses s'améliorent donc peu à peu, d'après le staff. Il n'y a pas lieu de s'en alarmer.
«Il n'y a pas d'affaire Taider»
Par ailleurs, le milieu récupérateur Saphir Taider a provoqué une polémique en quittant le banc, se dirigeant vers les vestiaires, quelques minutes avant la fin de la partie. Selon des informations, celui-ci n'a pas apprécié le fait qu'il ne soit pas aligné durant ces deux matchs (Tanzanie et Iran).
Pour Ighil, «il n'y a pas d'affaire Taider». «Ce n'est pas le seul joueur qui n'ait pas participé à ces deux matchs. On a arrêté l'équipe en fonction de l'adversaire et de la forme physique des joueurs. Taider fait toujours partie du groupe. S'il n'a pas été aligné lors de ces deux matchs, il le sera probablement à l'occasion des futurs rendez-vous.
Il n'y a ni affaire Taider, ni affaire Naamani, ni affaire Belkheir. Tous ceux qui sont dans le groupe peuvent prétendre à une place. A eux de saisir les occasions qui se présenteront», a-t-il déclaré.
Et d'ajouter : «Nous avons affaire à des professionnels, des compétiteurs, des footballeurs qui ont envie de jouer. Quand on ne l'aligne pas, nous devons aussi lui dire pourquoi. On ne fait pas ce qu'on veut dans cette équipe, on fait ce qui doit être fait.»
Pour ce qui est de la sortie de Mahrez, à la 67', lui qui était très efficace sur le terrain, l'adjoint du sélectionneur dira que ce changement était prévu à l'avance puisque le staff «voulait faire participer le maximum de joueurs».
En tout cas, malgré ces explications, il est clair que le staff sera mis à rude épreuve, notamment avec l'approche du prochain match amical face au Portugal.
C'est l'unique occasion que le sélectionneur national aura pour apporter les correctifs nécessaires, avant le déplacement des Verts en Gambie, en septembre prochain, pour le compte de la deuxième journée des éliminatoires de la CAN-2019. Les deux autres équipes du groupe D sont le Bénin et le Togo, face auxquels les Verts se sont imposés lors de la première journée par un but à zéro.


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