Algérie

Beaucoup de réalisations et d'éternelles insatisfaction



Beaucoup de réalisations et d'éternelles insatisfaction
Réalité ? Les pays qui consacrent 12,2 milliards de dollars par an pour subventionner les produits de première nécessité et assurent la gratuité de l'enseignement jusqu'à l'université ne sont pas nombreux à travers le monde.L'Algérie est-il un pays où il ne fait pas bon vivre ' Les Algériens sont-ils moins bien lotis que leurs voisins du Maghreb ou d'Europe en matière de couverture sanitaire, d'éducation ou d'accès au logement et à l'emploi ' S'il est vrai que le pays a vécu des moments difficiles en raison de la dégradation de la situation sécuritaire et économique au cours de la décennie 1990, il n'en demeure pas moins que les choses se sont améliorées sensiblement ces dernières années. Certes, beaucoup de lacunes restent à combler, mais force est de reconnaître que l'Etat a fourni bien des efforts pour améliorer le quotidien des citoyens. Construction d'écoles, de logements et d'hôpitaux, réalisation de routes, d'autoroutes, de gares, de ports et d'aéroports, aides pour l'accès au logement et à l'emploi, les pouvoirs publics n'ont pas lésiné sur les moyens. Pour certains observateurs, l'Etat algérien fi-gure parmi les plus généreux au monde. Et pour cause : les pays qui consacrent 12,2 milliards de dollars par an pour subventionner les produits de première nécessité (10,5 milliards pour l'énergie et 1,7 pour les aliments), assurent la gratuité de l'enseignement du primaire jusqu'à l'université, distribuent des logements moyennant une contribution financière symbolique et accordent des prêts à taux zéro, à ceux qui veulent créer leur propre entreprise, se comptent sur les doigts d'une main. Toujours est-il qu'une bonne partie de la population continue à penser le contraire. «On n'a rien eu, nous», vous dira le commun des citoyens. «On ne se rendra compte de la chance que nous avons que le jour où on devra payer le prix fort pour avoir l'huile, l'essence, le lait et l'électricité, entre autres, ou pour permettre à nos enfants de poursuivre leurs études», commente Abderrahmane, 43 ans, qui a longtemps vécu à l'étranger avant de rentrer au pays, il y a deux ans. «Ce que les gens ignorent aussi, c'est que dans tous les pays du monde, quand tu es salarié, tu payes forcément des impôts, ce qui ne se fait pas chez nous. Seuls les commerçants et les entreprises sont imposables à ma connaissance», ajoute-t-il.




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