Elu, il y a de cela une année à la tête de la Fédération algérienne de football, Kheireddine Zetchi est sorti victorieux, hier, au Centre de Sidi Moussa, de son premier test devant l'assemblée générale. Ses deux bilans, moral et financier, sont passés comme une lettre à la poste, sans aucune résistance ou velléité de débat.Loin des yeux de la presse, empêchée d'assister aux travaux de l'AG, les membres ont accordé leur quitus et renouvelé leur confiance à Zetchi pour poursuivre son mandat sans la moindre hésitation. Même l'ex-président de la FAF, Mohamed Raouraoua, pourtant si prompt à dénoncer en coulisses les incohérences des deux bilans, a fini par joindre sa voix à un unanimisme ambiant, presque gênant. Son abstention au moment du vote a été interprétée comme une sorte de caution à peine voilée par les observateurs. A-t-il été poussé à rentrer dans les rangs '
A-t-il fini par comprendre que la partie était perdue d'avance ' Tout porte à le croire, surtout lorsqu'on se rappelle que Raouraoua avait promis de passer au peigne fin les "comptes de Zetchi".
En fait, tout a fonctionné à merveille comme dans une mise en scène impeccablement orchestrée. Ne faut-il pas, du coup, y voir la main "d'en haut", celle-là même qui a propulsé, le 20 mars 2017, Zetchi au plus haut de la pyramide du football national.
Difficile de croire, en effet, que le pouvoir allait se déjuger au bout de quelques mois d'exercice à la tête de la FAF, ou qu'il change de fusil d'épaule. Ce n'est guère dans les m?urs d'un système dirigiste qui trouve toujours les moyens de se régénérer.
Des informations ont déjà circulé la veille de l'AG sur des directives données par les pouvoirs publics aux présidents des ligues de wilaya qui constituent la majorité de l'AG, et aux présidents de club pour avaliser sans la moindre discussion les bilans de l'actuel bureau fédéral. Pas une voix discordante, ce qui explique clairement la discipline quasi militaire observée hier par les membres de l'AG lors de l'adoption à main levée des bilans.
Les pouvoirs publics ont préféré jouer la carte de la continuité à quelques encablures d'échéances importantes sur la scène politique où le football a toujours joué le rôle de levier. Pour le plan de réforme du sport roi en Algérie, il faudra assurément repasser !
SAMIR LAMARI
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Posté Le : 24/04/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samir LAMARI
Source : www.liberte-algerie.com