Batterie solaire, kits, panneaux' : Les premiers équipementiers arrivent sur le marché

Les propositions présentées à  l'Algérie dans le domaine des énergies renouvelables, le solaire plus exactement, ne manquent pas. Plusieurs pays industrialisés comme l'Allemagne en ont fait. Le plus connu, qui a suscité une grande  polémique médiatique, en raison des premières hésitations  des pouvoirs publics fut sans conteste le projet allemand, «Desertec» qui regroupe plusieurs consortiums internationaux. Un second projet a vu le jour, plus récemment,  il s'agit du Sahara Solar Breeder Super Apollo, parrainé par les Japonais. Il fait suite à  un accord de coopération algéro-japonaise dans le domaine des énergies renouvelables signé en août dernier. Les éléments de  réalisation de ce projet débuteront, dit –on,  à  compter de janvier 2011. Les industriels japonais vont ainsi monter une usine pilote pour la fabrication du silicium en Algérie, utilisé dans l'industrie des panneaux solaires. La filiale de Sonelgaz, Rouïba Eclairage  s'est elle aussi  engagée dans la production de panneaux solaires. Ses produits sont attendus pour fin 2012. Autres partenaires, les installateurs - équipementiers qui commencent eux aussi à  s'intéresser au marché. On peut citer Voltface, une société de droit algérien qui représente deux grands producteurs de produits solaires, un Suisse,  Solar et un australien, Solahart qui disposent de produits brevetés. Cette entreprise va, à  partir de ce mois, fournir, selon ses  responsables, au grand public, des kits solaires pour la promotion des énergies renouvelables. Voltface va d'abord s'occuper de « la mise en place du réseau, de la formation des points de vente, pour assurer la maintenance et le service après-vente», nous dit  son directeur M. Zaouchi. Des shows room seront ouverts au niveau des grandes villes du Nord  et surtout du sud du pays où il y a un engouement pour le solaire avec les contraintes d'isolement et la forte  consommation de courant … Le responsable en question n'a pas daigné dévoiler les prix de vente de ces équipements. On pense qu'ils  pourront toutefois  «bénéficier des avantages institués par les pouvoirs publics», tel le dispositif de financement bancaire instauré par la BDL pour l'installation du kit GPL par les automobilistes. Un autre industriel algérien, installé à  Ghardaïa prévoit, lui, le montage d'une usine de fabrication de batteries solaires  aux «normes internationales et à  un coût abordable». Les batteries sont pour le moment soit importées soit fabriquées au niveau de l'entreprise publique Enpec de Sétif ou celle de Souggueur, à  l'ouest du pays, «à la commande», nous avait précisé un responsable de cette entreprise. Un équipementier tunisien a pour sa part montré une disponibilité à  entrevoir des possibilités de partenariat avec des opérateurs locaux. «Solaritas service», c'est de lui qu'il s'agit, a déjà une expérience en la matière dans son pays qu'il compte, souhaite t-il  «mettre à  profit avec des opérateurs algériens» dans le domaine de l'équipement et de la maintenance solaires.