Batna : Trois personnes décèdent durant l'été des suites de piqûres de scorpions

Trois (3) personnes ont perdu la vie depuis le début de l'été dans la wilaya de Batna après avoir été piquées par des scorpions qui ont «frappé» à 344 reprises depuis janvier dernier dans cette région, a-t-on appris lundi auprès de la Direction de la Santé et de la population (DSP).
Le chef du service de la prévention à la DSP, M. Abdelhafid Seddouk, a précisé que l'une des victimes, une petite fille de deux ans et demi (2 ans et 1/2) habitant le village de Tagousset, dans la commune de Menaâ, aurait surtout succombé à une hyperglycémie qui a rendu son corps incapable de résister au venin d'une espèce de scorpion faiblement dangereux en cas de prise en charge rapide.
L'espèce de scorpion noir appelée Australis, répandue dans la région de Barika, possède par contre un venin très toxique qui nécessite l'administration du sérum dans les 2 heures qui suivent la piqûre, selon le responsable de la prévention qui a averti que le recours aux pratiques traditionnelles pour extraire le venin «retarde l'évacuation des personnes piquées qui arrivent aux hôpitaux dans un état critique». La DSP a pris toutes les dispositions pour assurer la disponibilité du sérum dans la région de Barika.
Selon un communiqué de cette direction, 320 doses de sérum sont actuellement disponibles au niveau des services sanitaires de Barika. Pas moins de 1.112 piqûres scorpioniques, dont aucune n'a été mortelle, ont été enregistrées l'année dernière à Batna contre 1.175 en 2010 et 1.268 en 2009. La localité de Barika est la plus touchée par le fléau de l'envenimement scorpionique, suivie des zones proches des localités de Sefiane et d'Arris.
Selon M. Seddouk, «la non organisation, depuis plusieurs années, de campagnes de collecte de scorpions et la dégradation de l'environnement dans les agglomérations ont favorisé la reproduction des scorpions qui constituent une véritable menace pour la santé publique».