Algérie

Batna s'invite avec la pièce Tidet Tizi Ouzou. Théâtre régional Kateb Yacine



Batna s'invite avec la pièce Tidet Tizi Ouzou. Théâtre régional Kateb Yacine
Des artistes et comédiens du Théâtre régional de Batna ont présenté, jeudi, en fin d'après- midi à la salle du théâtre régional Kateb Yacine de Tizi Ouzou, leur pièce Tidet (La vérité).
Une représentation mise en scène par El Hani Mahfoud, dont le texte est de El Arbi Boulbina, deux dramaturges au riche palmarès dans les Aurès. Jouée en langue amazighe (tachaouit), la pièce a été interprétée avec talent par les comédiennes Saâd Khelfaoui, Amal Ouahiba Kerfa, Fatiha Mellal, Fouzia Bensari et le comédien Ramzi Kadja. Le spectacle traite de «l'histoire, des aïeux, du passé colonial français, de la recherche de soi, cet ego qui est en soi, au-devant, dans l'autre, là où l'on regarde'», un rôle bien mené par Ramzi Kadja. Amel Ouahiba Kerfa interprétera admirablement, quant à elle, le rôle de cette femme naïve, paysanne, comme ses autres camarades, qui ont pris la décision de tenter un départ à l'étranger, cet exil qu'on leur a vanté pour son mode de vie idéal.
Au-delà des mers, les aventurières, bardées de leurs valises, se feront corrompre, arnaquer, abandonnées à leur sort, perdues dans leurs illusions et rêves qui ne se réaliseront pas. Dans son rôle, Ouahiba Kerfa interprétera le rôle de cette femme qui finit dans la folie, le désespoir, cherchant à revoir, quoi qu'il en coûte, son Aïssa, son amant, pris par une autre, lui fera-t-on croire, lui qui quêtait, de son côté, l'idéal, mais qu'il ne trouva pas, si ce n'est qu'il est toujours face à lui-même. Notons que, contrairement aux précédents spectacles, qui étaient suivis par un nombreux public du théâtre Kateb Yacine, et ce, qu'ils soient joués en arabe ou en kabyle, cette fois-ci les habituels spectateurs venant en famille ont fait défaut.
Certainement par appréhension du mauvais temps qui sévit ces derniers jours dans cette région du Djurdjura, dont les sommets sont toujours sous leurs manteaux blancs, les spectateurs ne sont donc pas venus en masse pour voir Tidet, cette vérité aurésienne, admirablement jouée en chaoui par un quatuor de comédiennes, que «perturbe», de temps à autre sur scène, leur collègue de l'autre sexe, Ramzi.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)