Comme quoi, quand on veut travailler, c’est facile, il suffit juste d’en faire l’effort.
Le ras-le-bol des commerçants et des riverains de la rue H, sise à l’entrée du quartier Bouakal, est-il sur le point de connaître son épilogue?
La réaction du nouveau maire permet en tout état de cause de l’espérer. Excédés par une interminable attente, les habitants du quartier se sont joints aux commerçants dimanche passé et ont fermé la route. Aussitôt informé, le P/APC, Abdelkrim Maroc, s’est rendu sur les lieux avec toute une équipe de nettoyage et il s’est même mis de la partie, pour qu’en un tour de main, tout soit clean.
Selon Mounir, un des protestataires, le président de l’APC était sur les lieux dans les 45 minutes qui ont suivi la fermeture de la route.
En véritable conducteur de travaux, il a dirigé toutes les opérations d’une poigne de fer, s’intéressant à tout, de la simple brouette, à l’extinction des flammes qui incinéraient les ordures et dévoraient la patience et les cœurs des habitants. Et dire que l’état d’insalubrité déplorable de cette cité ne date pas d’hier.
Voilà une année, pour rappel, qu’un meurtre a eu lieu en ces mêmes lieux. Un jeune lycéen a alors été poignardé par un jeune homme et qui a suscité l’émoi de toute la ville. Une mobilisation citoyenne s’en était suivie pour dénoncer la négligence et le laisser-aller des autorités. Beaucoup de promesses ont été faites mais aucune n’a malheureusement été tenue. La situation est redevenue ce qu’elle était: des monticules de déchets ménagers et d’ordures éparpillés ici et là. La présence de multiples nids-de-poule et crevasses rend la route pratiquement infranchissable par les voitures touristiques.
Des conduites usées et autres matériels longent la route, jetés négligemment sur un tas de détritus, et dont la présence remonte à plus de 6 mois. La patience ne devait pas durer au-delà et la réaction aurait pu être plus grave. En effet, ils ont fermé la route pour protester contre l’état désastreux, affligeant et révulsif du quartier.
«La fréquentation de la rue H a baissé considérablement ces derniers mois. Les raisons sont claires. L’état des routes ainsi que leur saleté décourage tout le monde», a déclaré, déconcerté, l’un des commerçants.
Malgré les travaux de remplacement du réseau d’approvisionnement en eau potable (AEP) dans tout le secteur concerné, de véritables cours d’eau se déversent le long de la rue Ali Sari, conséquences des multiples ruptures des canalisations d’AEP. Ces dernières fragilisent davantage le bitume, dont l’état de détérioration est avancé.
Etonnamment, la réponse des autorités à ces manifestations, qui frôlaient les émeutes, a été d’une rare efficacité. Le P/APC de Batna leur a promis une totale remise en l’état de leur cité. Deux jours après, à l’heure où nous mettions sous presse, l’on peut constater l’application effective de ces promesses. Une équipe a été affectée au nettoyage du jardin qui jouxte la rue.
Des bennes à ordures ont été mises en place. L’éclairage public est en train d’être rétabli. Tout, ou presque, a été briqué, curé et brossé. Par ailleurs, le revêtement de la route devrait, selon le P/APC de Batna, être refait dans les prochains jours.
«Les travaux de remplacement des conduites AEP sont achevés. Actuellement, on répare quelques fuites. On devrait refaire le bitume dès qu’il fera plus de 16°c, c’est une condition technique pour que ça tienne», a-t-il assuré.
Sami Methni
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Posté Le : 17/01/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: Sami Methni
Source : El Watan.com du mercredi 16 janvier 2013