Algérie - Revue de Presse


Insalubrité : A quand une ville propre'

Le phénomène de l’insalubrité persiste dans la capitale des Aurès et ce malgré les maintes appels des citoyens et les récentes déclarations du P/APC de Batna qui a promis d’y remédier dans les brefs délais. La situation s’est détériorée dans les différents quartiers à l’image de Parc à fourrage. «Ici les déchets domestiques s’entassent devant nos portes et devant l’école primaire où nos enfants étudient. C’est devenu une partie de notre quotidien, on entend parler des camions de ramassage des privés et des nouvelles bennes, collecteurs et poubelles mais de notre côté on a rien vu », s’est lamenté un citoyen du quartier populaire. Le constat est le même dans les autres quartiers de Kechida et Bouâakal mais surtout dans le centre-ville de Batna, du côté du marché. «La situation ici est insupportable, on ne sait quand cela va finir. C’est quand même l’image de la ville», nous ont répété d’une même voix des citoyens rencontrés dans le marché. Un marché qui se situe à proximité du théâtre régional de Batna et qui regroupe des vendeurs d’épices, des bouchers, des poissonniers et des marchands de légumes. Pourtant on avait longtemps parlé de sa réhabilitation, mais à ce jour rien n’a été fait à part quelques opérations occasionnelles de nettoyage. Du côté des cités des 1200 et 800 logements, un autre problème se pose: l’inondation des caves par les eaux usées. «C’était la même situation l’an dernier et on a vraiment souffert avec les moustiques et les odeurs, on ne veut pas vivre la même situation cette année », s’est indigné un habitant des 1200 logements. Pour d’autres habitants, la situation n’est pas généralisée, cela concerne seulement quelques blocs. Un an après son intronisation, Ali Melakhssou, le maire de Batna, n’a toujours pas pu tenir ses promesses de faire de celle-ci une ville propre. A moins que sa perception de la ville se limite aux allées Benboulaïd !                                           

Décès d’un manifestant à Ali Nemer

Noureddine Bouaziz est décédé, hier, des suites de blessures contractées après avoir été percuté dimanche par un véhicule sur la RN77, reliant Batna à Merouana. La victime, quadragénaire, prenait part à la manifestation organisée par les habitants du village de Ali Nemer (commune de Merouana) quand un automobiliste avait forcé le barrage humain, le percutant violemment.
    Le CHU dans un piteux état

A  bien regarder la promptitude de l’APW à recommander et veiller à l’inscription d’un projet de construction d’un nouveau CHU pour Batna, il est légitime de s’interroger si les élus de l’assemblée connaissent bien l’état de l’actuel CHU ou alors s’ils cherchent à décrocher un nouvel établissement par chauvinisme, profitant de la manne financière. Les élus de l’APW savent-ils que le CHU Benflis Touhami risque d’être dégradé sur décision du ministère de la Santé qui, lors d’une récente réunion à Alger, a menacé de le faire. Et pourquoi ' Les rapports parvenus au ministre sur la gestion de l’établissement et l’anarchie qui y prévaut ne sont guère rassurants. Ce qui n’était que bruits de rue et sujet préféré des chaumières «spécialisées» est adopté désormais par la tutelle. Deux commissions ministérielles ont fait le déplacement à Batna pour confirmer ce qui n’était que «rumeurs et plaintes d’éternels insatisfaits».
Des sanctions sont tombées aussi et des blâmes ont été distribués. Un avant-goût de ce qui attend le CHU si rien n’est fait pour enclencher un changement radical. L’établissement en question coule de partout, n’en déplaise à ceux qui persistent à voir le contraire, avançant des chiffres pour défendre le tout va bien. L’assemblée de wilaya est tout aussi responsable si elle continue à fermer les yeux sur ce qui se passe au CHU. Un chantier éternel qui ignore les malades, des services sans encadrement, des chefs de services potentats, toujours absents de leurs postes, ruptures fréquentes d’articles médicaux, chirurgicaux et pharmaceutiques, gestion catastrophique des services, etc. A se demander si l’établissement tourne vraiment à plein régime, ou s’il tourne tout court. Les élus feraient mieux de réviser la question avant de charger les caisses de l’Etat par un projet coûteux qui peut s’avérer inutile.                                                                  
 


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