Vu les importantes quantités de pluies qui se sont abattues cette année
sur la région est du pays, ce qui a permis la bonne saison agricole, notamment
en céréales, les préparatifs de l'ensemble des fellahs et des partenaires du
secteur semblent être à pied d'oeuvre, afin de pouvoir assurer un bon
déroulement de cette compagne tant attendue.
Selon le responsable des services agricoles de la daïra de Chemora, M.
Mohamed Ghodbane, qui prévoit cette année une production dépassant les 100.000
quintaux à travers toute la plaine de Chemora, plaine fort connue par sa
vocation céréalière depuis la période coloniale. Certains fellahs qu'on a
rencontrés dans cette daïra nous ont affirmé que pendant les bonnes saisons,
leur production a atteint les 80 quintaux par hectare en matière d'orge. Quant
à la production du blé, une moyenne variant entre 40 et 50 quintaux par hectare
a été enregistrée à maintes fois. Pour ce qui est des préparatifs pour la
campagne moisson-battage, la daïra a bénéficié de 04 moissonneuses-batteuses
qui s'ajoutent à celles déjà existantes chez les fellahs. Mais, plusieurs fellahs
s'inquiètent toujours du manque, car ils nous expliquent que d'habitude la
région recevait des moissonneuses-batteuses des wilayas limitrophes et même des
autres wilayas où la saison agricole est mauvaise, ce qui n'est pas le cas de
cette année où la saison semble être bonne à travers tout le territoire
national. M. Madjid Fortas, un des grands propriétaires de terre agricole,
évoque les problèmes du stock soulignant en même temps que les fellahs, en
absence des hangars pour stocker leurs produits, sont obligés de faire la queue
devant les services de la CCLS pour vendre leurs produits et, encore, il faut
attendre un bon moment pour recevoir leur argent, ce qui n'est pas du goût du
pauvre fellah, car ce dernier, ajoute ce fellah, a beaucoup de charge à payer
et personne ne l'attend. Pour sa part, le chef de daïra, M. Idir Medbab,
souligne que «la plaine de Chemora, qui compte plus de 32.000 hectares comme
terre agricole globale dont 16.900 hectares irrigables, mérite vraiment la
multiplication des efforts de tous les partenaires de ce secteur vital afin que
cette région, sise sur un axe routier très important, devienne un pôle agricole
contribuant au développement de l'économie nationale après l'achèvement des
travaux de transfert de l'eau à partir du barrage de Béni-Haroun vers celui de
Koudiet Medouar, sur lequel, des stations de piquage seront réalisées pour
pouvoir alimenter les terres en eau d'irrigation». Il est à noter, enfin, que
faute d'existence d'une antenne de Protection civile dans cette daïra, certains
fellahs ont peur des incendies qui, généralement, se déclenchent dans cette
période chaude et sèche. Ce qui rend la présence des pompiers sur place
indispensable afin d'éviter les catastrophes.
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Posté Le : 10/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Manaa Nacer
Source : www.lequotidien-oran.com