Algérie

Batna appréhende l’automne



Batna appréhende l’automne
L’automne est souvent synonyme des premières crues avec leurs lots d’inondations. L’entretien des oueds et autres cours d’eau limite ces risques. À Batna, ce n’est toujours pas le cas. Ces dernières années, le phénomène d'envasement et de dépôt des rejets industriels et urbains dans les deux cours d'eau qui traversent la ville de Batna s’est amplifié et commence à constituer une véritable menace d'inondation et de pollution de l'environnement.
Selon le témoignage de certains riverains, ces deux cours d’eau, l’un traversant la verdure et l’autre le centre-ville, n’ont pas été entretenus depuis les années 1990 pour différentes causes. L’une d’elles, les travaux d'entretien sont jugés onéreux pour le budget.
Par cet abandon, le curage, l'entretien, voire l'assainissement des cours n’ont pas pu avoir lieu.
Ainsi, ces deux cours d'eau, lors des crues, ne peuvent plus fonctionner correctement et les capacités d'écoulement se réduisent avec risque d'inondation des terrains riverains. De plus, les substances polluantes, parfois même la présence de résidus toxiques issus des industries, se sédimentent et aggravent la situation. Ce phénomène est accentué par une topographie ne permettant qu’un faible débit.
À certains endroits, les dépôts de sédiments et les rejets industriels obstruent les cours d’eau et constituent de véritables risques d’inondation le temps des crues comme celui de l’année dernière, sans compter la pollution de l’environnement que les eaux stagnantes provoquent. Situer la partie responsable du curage de ces oueds et partant de cette situation déplorable est difficile.
Du côté de la daïra de Batna, en l’absence du chef de daïra que nous n’avons pas pu joindre, son secrétaire général se mure dans le silence et se contente d’un “je n’ai rien à vous dire”. Pour le directeur de l’hydraulique de la wilaya, “c’est l’affaire de l’APC de Batna et de l’Office nationale d’assainissement (ONA)”. Chez l’ONA, le téléphone sonne et ça ne répond pas. Quant aux élus locaux, ils s’en lavent les mains et leurs doigts accusateurs désignent l’ONA et les services de l’hydraulique.
Le temps de trancher la question de la responsabilité des uns et des autres, beaucoup de choses pourraient se passer à l’image des inondations de l’année dernière qui ont causé beaucoup de dégâts aux riverains et aux infrastructures publiques. 
En attendant le curage de ces deux oueds, nous venons d’apprendre par le truchement du directeur de l’hydraulique que le projet de réalisation du canal talweg, soit la couverture de l’oued qui traverse la verdure, inscrit dans le cadre du programme des Hauts-Plateaux, pour un montant de 150 milliards de centimes, a été approuvé par la commission nationale le mois dernier et que les travaux ont bel et bien commencé. Il s’agit d’un ouvrage long de
3 km et 600 m allant de l’entonnoir du barrage Meguelatti jusqu’à l’oued Gourzi et dont les travaux sont confiés à l’entreprise Cosider.
La réalisation de ce projet, sur une durée de 18 mois, a toutefois accusé un retard d’une année.
“Ce retard du 8 septembre 2007 jusqu’au 16 juin 2008 s’explique par le temps que s’est donné la commission nationale des marchés pour approuver le dossier”, précisent nos sources.
Pour l’oued de Bouakal, les mêmes sources rassurent qu’une enveloppe de 350 milliards de centime est disponible est que seule l’autorisation de lancement des travaux manque.


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