BATNA

Suite à des mois d'activité vécus sous pression, le citoyen est en quête de détente et surtout de changement pendant la période de repos. Ainsi, dès la fin du Ramadhan, les Batnéens, chacun selon ses possibilités financières, ont commencé à planifier leurs vacances. Pour les citoyens à revenu modeste ? et il faut dire qu'ils composent la majeure partie de la population ?, l'aquaparc de Djerma, situé à 20 km au nord de la ville, constitue, avec le parc de Fesdis, les deux pôles d'attraction les plus prisés. D'ailleurs, il en est de même pour les familles des autres localités telles que Barika, Aïn Touta, Merouana et Sériana, lesquelles n'hésitent pas à s'y rendre. Dans ce parc aquatique, les familles passent des journées entières en toute convivialité. Les enfants, enthousiasmés, profitent des jeux tels le toboggan, les montagnes russes, la pieuvre, le bateau des pirates... à des prix abordables. Un avantage supplémentaire. Mais tel n'est pas le cas pour les enfants résidant dans les petites localités et les zones rurales. Ces derniers manquent terriblement d'espaces et d'infrastructures de jeux. Les plus chanceux disposent d'une piscine, les autres s'adonnent au football sur des terrains vagues. Lorsque le soleil se couche, les places et les jardins publics de la ville de Batna ne désemplissent plus, et ce, jusqu'à des heures tardives de la nuit. Les espaces entre les immeubles sont des lieux de rencontre. Les voisins profitent ensemble de la brise nocturne après avoir enduré des journées caniculaires où la température atteint rapidement les 40 degrés et parfois plus. Quelques centaines de mètres plus loin, une foule impressionnante se meut sur les allées Benboulaïd et celles traversant la cité des 1 200-Logements. On savoure des glaces, on se régale de grillades... Les pizzerias, les salons de thé et les cafés maures sont bondés. Ces derniers sont les seuls lieux de rencontre pour les hommes des autres villes de la wilaya. Les citoyens, ayant la chance de pouvoir s'offrir des vacances, choisissent pour destination le bord de mer. Très nombreux sont les estivants de l'ensemble du territoire de la wilaya qui optent, sans hésitation, pour le littoral de l'Est algérien. Des séjours à Jijel, El-Kala, Annaba et Skikda sont organisés par des agences touristiques ou des comités de quartier à des tarifs raisonnables. Cet été, les amoureux de la mer sont plus nombreux, car leurs rangs ont été grossis par les accoutumés des plages et complexes tunisiens. Découragés par l'insécurité, la taxe récemment imposée par les services douaniers tunisiens et même la hogra dont use la police envers les Algériens, beaucoup ont dû renoncer à se rendre dans ce pays tant apprécié par le passé. Les familles aisées de la région, quant à elles, se payent des voyages en Egypte, au Maroc et même en Turquie. Toutefois, Istanbul représente la destination la plus convoitée par les jeunes gens ; cherchant dans leur majorité à faire d'une pierre deux coups : tourisme et commerce.L. M.NomAdresse email