Batna

Des commerçants qui occupent des locaux appartenant à la commune de Batna, sont venus hier matin au siège de l'APC pour exiger la régularisation de leur situation. Parmi eux, beaucoup exercent leur métier dans ces lieux comme cordonniers, marchands de chaussures et surtout restaurateurs.D'ailleurs, le lieu est communément connu sous l'appellation de «Fouala» où des échoppes proposent des plats à base de fèves ou de pois chiche. Située au c?ur de la ville, toujours sale et mal entretenue, la place en question est un cloaque où s'accumulent détritus et eaux nauséabondes. Les commerçants réclament donc qu'on efface leurs dettes. Or, voilà plus de 15 années qu'ils ne se sont pas acquittés de leurs loyers.De son coté le maire de Batna, Karim Maroc, était catégorique. «Il n'y a que le président de la République qui a la prérogative d'effacer les dettes», leur a-t-il répondu de but en blanc. «D'ailleurs, beaucoup parmi vous ont sous-loué leurs locaux et je suis au courant que les prix de location dépassent les 50 000 DA par mois», a-t-il ajouté en exprimant son étonnement face à leur refus de s'acquitter à leur tour vis-à-vis de la commune, qui est le véritable bailleur. Une délibération, datant de l'année 2003, a institué le prix de la location à 600 DA le m2, mais pas un centime n'est encore rentré dans les caisses communales.Par souci d'hygiène, le P/APC suggère que l'on démolisse lesdits locaux pour construire un centre commercial à la place, et de donner la priorité aux occupants actuels, à condition qu'ils s'acquittent de leurs dettes. S'il arrive que cette proposition soit retenue par la prochaine session de l'APC, qui se tiendra le 27 juin en cours, la ville de Batna sera débarrassée une fois pour toutes de ces baraques qui entachent le centre de la capitale des Aurès.