BATNA

Un nouveau sit-in pacifique, organisé cette fois-ci par le mouvement populaire Ahrar El-Awras, contre la reconduction au pouvoir d'Abdelaziz Bouteflika, candidat à la présidentielle du 17 avril, a été observé, jeudi vers 10h, à la place El-Hourriya (liberté), à Batna-centre. Essayant de gagner à leur cause les citoyens curieux qui s'étaient rassemblés autour d'eux, les contestataires scandaient "Ayyouha essamitoun antoum aydhan maâniyoun" (vous qui êtes silencieux, vous êtes aussi concernés), ou encore "Non à un 4e mandat, non à la gouvernance de la famille". C'est alors que l'un des contestataires prend la parole."Pourquoi n'acceptent-ils pas l'alternance au pouvoir '" s'interroge-t-il. Et d'ajouter : "Ils utilisent les institutions de l'Etat dans la campagne électorale." L'orateur prononcera un discours qui ne semble pas brancher ses auditeurs. Une femme arrivée tardivement sur les lieux du rassemblement charge directement Abdelaziz Bouteflika. Elle s'y prend avec une telle virulence que l'un de ses accompagnateurs a dû intervenir pour la calmer avant de prendre le relais au micro, lançant de nouveaux slogans tels que "Baraket achita baraket" (la brosse, ça suffit), "Djazaïr hourra dimoqratia". Il dénoncera, par ailleurs, sans les citer, des personnes qui ont profité de leur poste de responsabilité pour s'enrichir. "Il y a des gens qui n'avaient pas de quoi subvenir à leurs besoins essentiels, mais aujourd'hui ils possèdent des bâtisses de 10 étages habitées par les pigeons", dira-t-il. Pour rappel, d'autres sit-in contre un 4e mandat ont été organisés, à Batna, par les mouvements Bzayed et Barakat les 18, 22, et 25 mars.De son côté, Nasr Awras Amokran avait organisé un sit-in le 19 mars, à l'occasion de la célébration de la fête de la Victoire, d'où le mouvement tient son nom.L MNomAdresse email