Algérie


BATNA
Malgré les campagnes de sensibilisation lancées dans les différents médias et les efforts de la Protection civile, les émanations de monoxyde de carbone (CO) continuent de sévir.Des conduits d'évacuation des gaz brûlés obstrués ou inexistants, et des chauffe-eau ou appareils de chauffage défectueux, couplés à une mauvaise aération, sont à l'origine d'intoxications au CO, parfois fatales. Batna, à l'instar des autres wilayas du pays, est sérieusement affectée par ce fléau. En effet, cinq personnes sont venues allonger, jeudi après-midi, la liste des victimes de ce tueur silencieux qu'est le monoxyde de carbone. Les rescapés, âgés entre 4 et 36 ans, domiciliés à la cité Hamla, ont inhalé des gaz brûlés. Ils ont été secourus, in extremis, par les services de la Protection civile et évacués vers le centre hospitalo-universitaire (CHU) de la ville, après avoir reçu des soins d'urgence prodigués par l'un des médecins de ladite institution. Ce énième accident a été causé par un chauffe-eau à gaz, placé dans la cuisine de l'appartement et non raccordé à un conduit d'évacuation des gaz brûlés. Négligence qui a failli décimer une famille entière.Un tel manque de vigilance n'est pas toujours sans conséquences douloureuses. Ainsi, chaque année a son lot d'asphyxies provoquées par le CO. Les statistiques des six dernières années témoignent de l'hécatombe et révèlent des chiffres alarmants des accidents du genre. L'année 2014 s'annonce, elle aussi, désastreuse. C'est le moins que l'on puise dire. Car durant la période s'étalant du 1er au 23 janvier, les secouristes ont dû intervenir cinq fois. Dix-neuf personnes intoxiquées au CO ont déjà été dénombrées dans différentes localités de la wilaya. Pourtant, chaque communiqué émanant des services de la Protection civile et faisant état d'un nouvel accident est accompagné de consignes de sécurité, et incessamment diffusé par les différents médias. La presse écrite (arabophone et francophone) rapporte presque quotidiennement des drames engendrés par l'émanation de monoxyde de carbone, survenus aux quatre coins du pays. De leur côté, la télévision et la radio incitent à la vigilance. Cependant, les mises en garde et les conseils ne sont pas pris en considération par la totalité du public. Le phénomène risque malheureusement de s'accroître vu qu'un autre facteur de taille vient rallier la négligence et multiplier les malheurs. Il s'agit d'appareils de chauffage non conformes aux normes de sécurité et écoulés sur le marché national par des importateurs sans scrupules. Les autorités concernées n'ayant réagi que tardivement, il est indispensable pour les usagers qui viennent d'acquérir de nouveaux produits de faire appel à un spécialiste afin de détecter d'éventuels dysfonctionnements de leurs poêles à gaz. Par ailleurs, l'aération des habitations et le contrôle des conduits des gaz brûlés sont des moyens simples et peu coûteux mais ô combien salutaires.Laldja MESSAOUDINomAdresse email




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