Algérie

Batelli limogé, et après '



C'était dans l'air depuis l'élimination de l'EN des U23 de la CAN-2019 : Ludovic Batelli ne collabore plus avec la FAF avec qui il était sous contrat depuis février dernier et ce, pour deux années.Aussitôt retourné de Berkane, où les locaux ont essuyé une belle gifle de la part des Marocains, en match retour des qualifications pour le CHAN, le technicien français a été convoqué dans le bureau du président de la FAF pour entériner sa fin de mission à la tête de la DEN et de ses «dérivés». Une issue attendue bien avant ce double rendez-vous contre le Maroc que l'entraîneur français assure n'avoir pas préparé comme il se doit.
Cette séparation qui intervient un an, jour pour jour, après la «mise à la porte» de l'ex-DEN Boualem Charef et tous ses staffs, repose la question sur la manière de choisir les «profils» par les responsables de la FAF. Ce n'est sûrement pas une banale erreur de casting que Zetchi et ses pairs du BF ont commise depuis leur intronisation au palais de Dely Ibrahim.
La fin de mission annoncée à Batelli à peine huit mois après son recrutement rappelle à bien des égards les approximations d'une fédération qui a fait des choix d'Alcaraz, Madjer, Tikanouine et d'autres membres intimement liés au développement du football. Batelli a été ramené pour occuper un poste de DEN et il s'est retrouvé à diriger non seulement les Olympiques mais également la sélection des locaux.
La première équipe, les U23 en l'occurrence, Batelli l'a découverte en arrivant alors que celle des footballeurs évoluant dans le championnat national lui a été «collée» probablement pour servir de pari à réussir faute de quoi, il sera mis à la porte.
Mis à la porte et chichement indemnisé, doit-on écrire. Payé à raison de 22 000 euros/mois, sans les autres frais liés à ses déplacements et son hébergement, Batelli a certainement trouvé son compte en résiliant son contrat qui était de deux années. La FAF qui a rembarré Batelli et tous ceux qui n'ont pas réalisé leurs objectifs pour diverses causes, non pas spécialement pour incompétences, se doit de livrer aussi bien aux membres de l'AG qu'à l'opinion publique les chiffres de ces «marchés infructueux». Les centaines de millions, en dinars comme en monnaie étrangère, dépensées à recruter des personnels qui ne vont pratiquement jamais au bout de leur contrat est un signe de l'affolement des décideurs de la FAF devant l'impératif du résultat.
La consécration de l'EN A en Egypte n'aura en définitive que mis la barre davantage haute pour ceux qui «gouvernent» le football algérien. Or, le développement du football n'est pas exclusivement cette vitrine que les hommes de Djamel Belmadi portent merveilleusement bien depuis juillet dernier. Mais, le jour où elle va se briser, cette vitrine va projeter ses débris non seulement sur les gens qui se disent assumer leurs responsabilités au sein de l'instance fédérale mais sur l'ensemble des acteurs de la sphère footballistique.
Aujourd'hui, alors que nos équipes nationales n'ont pas d'échéances urgentes à préparer, étant donné qu'elles ont été toutes éliminées en phase de qualifications, la FAF par le truchement de sa DTN doit réfléchir sereinement et sérieusement avant de chercher un simple successeur à Batelli.
Quelles que soient sa nationalité, ses compétences sur le terrain et au-delà de son CV, le prochain DEN doit d'abord savoir. Savoir que veut et non pas que peut la FAF. Une fédération qui ne compte pas ses sous doit au moins savoir où et quand les injecter. Et comme gouverner c'est prévoir, la réunion d'aujourd'hui du BF de la FAF a toute latitude de repenser son «projet». Si ce n'est trop demander à Zetchi et ses pairs.
B. M.


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