Algérie - 06- L'occupation espagnole

Batailles de Mazagran26 Août 1558:



Batailles de Mazagran26 Août 1558:
Batailles de Mazagran26 Août 1558:


Les batailles de Mazagran (1558 et 1840) constituent des pages glorieuses de nos ancêtres.

Sur la route de Mohammedia, ex-Perrégaux, on passerait à Mazagran, qui vit la défaite des Espagnoles d'Oran en 1558 devant une armée turque, et un célèbre combat entre Français et Arabes en 1840. Plus loin, Hassi Mamèche, ex-Rivoli, et Aïn Nouissy, ex-Noisy-les-Bains. Le commandant en chef, le Dey Kheir Eddine avait chargé Sidi Lakhdar Benkhlouf d’une mission délicate, d’une responsabilité que seul un commandant courageux et écouté par ses hommes comme Kheloufi pouvait assurer. Grâce à sa foi, son courage et son éloquence il lui était aisé de rassembler les combattants musulmans, d’unifier les tribus arabes, entre autre les tribus béni chougrane au Djihad, à l’exemple du prophète et de ses compagnons en leur temps.

Première Batailles de Mazagran26 Août 1558:

Benkhlouf, a immortalisé cette grande victoire dans sa pièce poétique « Qesset Mezeghrène maâlouma »

Dans le poème épique de Sidi Lakhdar Benkhlouf relatant la bataille de Mazagran qui s'est déroulée le douzième jour de Doul El Qaâda, 26 Août 1558, il fait une description saisissante de vérité et de détails des participants et des événements. Cette bataille, où mourut le comte d'Alcaudette et qui s’acheva par la victoire sur les Espagnols, est une page glorieuse de nos ancêtres. Quant à la bataille de Mazagran, en réalité il y en eut trois: la plus célèbre des batailles se déroula en 1558 et nous en connaissons tous les détails grâce à celui qu’on surnommait Meddah errassoul, Sidi Lakhdar disait:

« Si tu avais vu ce qui s’est passé *** Dans cette nuit de combat *** Ne manquait que le père des deux Hassan
De la kouba de Bouasria, patron de la ville *** Jusqu’à la direction de la kibla, dispersés *** L’ennemi fuyait la teneur du combat *** Hurlant à qui voulait l’entendre ** Et les têtes s’envolaient comme des têtes de moutons »
A cette époque le Maghreb est affaibli par des rivalités internes au point de ne plus pouvoir résister à la puissance espagnole. De nombreux ports et villes côtières étaient déjà occupés lorsque les frères Arroudj et Kheireddine Barberousse viennent au secours d’Alger en 1516. C’était le cas aussi du port de Mostaganem qui est longtemps resté sous le feu des espagnols.
Jusqu’en ce jour d’août 1558 où la marine espagnole dirigée par le Comte d’Alcaudète affronte la marine algérienne commandée par Hassan Agha, fils de Kheireddine. S’ensuit alors une sanglante bataille connue sous le nom de bataille de Mazagran qui se termine par la mort du comte espagnol et de la complète défaite de son armée. Une bataille que Lakhdar Benkhlouf immortalise dans une célèbre quacida qui porte le titre de « Quessat Mezeghran ». Il y raconte en détail, toute la bataille à laquelle il aurait participé d’ailleurs.

Il dit :
Ya fares men temm djit elyoum ghezwet Mezeghran maâlouma *** Ya âjlana reyedh elmeldjoum rayet djnab ech’lou mewchouma *** Ya sayelni ân ttrad elyoum quessat Mezeghran maâlouma
A cette date, Lakhdar Benkhlouf est jeune, mais nous n’avons pas d’autre précision sur son âge que ce qu’il dira lui-même plus tard dans sa quacida « eb’qaw besslama » :
Hassrah ya eddenya kelli ma kanet âddit chboub çoghri fi Mezeghran *** Siyfi mdjerdou wana nedhrab fel’âda wennass dhadja men zedjri bel’khouf

Sa célébrité s’est répandue au-delà des Béni Chougrane et de Mascara où il a passé quelques années de sa vie.
Deuxième Bataille de Mazagran (Février 1840) :
Les troupes de l’Emir n’étaient pas intéressées par la prise de Mazagran qui ne présentait aucun intérêt stratégique ou militaire. Les attaques de Mazagran visaient à faire sortir les soldats de la garnison pour un combat loin de 22 canons de garnison pour la prendre.

Pour la bataille du 3 au 6 février 1840, le lieutenant-colonel Dubarrail bravé et nargué, a évité le combat de peur que Mostaganem ne soit prise, conformément aux intentions de l’Emir Abdelkader. Certains historiens français justifient cette attitude par « l’ennemi pouvait se jeter sur Mostaganem et s’en emparer sans coup férir; peut-être attendait-il cette manœuvre, espérait-il ce résultat. »

Pour ces raisons la garnison de Mostaganem tentera de timides sorties seulement les 2 et 5 février terminées par de rapides replis. Le 3 février «.. Mais ils restèrent maîtres de leurs postes et nous rentrâmes dans nos murs sans avoir pu nous mettre en communication avec Mazagran.. »
Le 5 février « Au centre et à gauche, l’action devient acharnée, presque corps à corps. Nos troupes se replièrent lentement, avec ordre jusqu’à la porte de la ville. Les Arabes ne s’arrêtèrent que là, et après avoir essuyée feu de vingt deux pièces qui les foudroyaient à la fois. »

Les 4 et 6 février la garnison ne bougea alors que la cavalerie de Mustapha Benthami occupait toujours les environs de la Redoute (Remonte). Ainsi, pendant ces jours c’est en vérité la garnison de Mostaganem qui était menacée et sévèrement combattue lorsqu’elle ose sortir de l’enceinte de la ville. Ces faits a eux seuls prouvent que le siège de Mazagran n’était qu’un leurre pour faire sortir la garnison des enceintes de la ville afin de lui livrer combat été.

Simplicité, hospitalité et grandeur, richesse culturelle, mystique et artistique, cette terre jaillit du passé pour imprimer un cachet d'une ville qui n'appartient qu'à elle seule. C'est ainsi qu'apparaît au visiteur avisé, Mezeghrène dite Mazagran, appellation qui renvoie, entre autres visions, à l'abondance d'eau. Citée par de grands voyageurs vers le XIème siècle, cette localité, au passé glorieux, garde jalousement le souvenir intact de grands savants et personnalités mystiques qui ont marqué l'histoire de notre pays.

Ce sont Sidi Belkacem Bouasria, Sidi Mansour, Sidi El Harrag (XIVème siècle) et Sidi Lakhdar Benkhelouf (XVIème siècle) ; ce dernier a vécu avec sa famille une partie de sa vie en qualité de mourid (étudiant) au sein du mausolée de Sidi Belkacem, érigé en université populaire vers la moitié du XVIème siècle. C'est ainsi qu'il prit part, le 26 août 1558, aux combats livrés aux espagnols commandés par le comte d'Alcaudète.
On sait comment cette armée fut mise en déroute à Mezeghrène par les troupes algériennes dirigées par Hassen Pacha, fils de Kheireddine Barberousse. Sidi Lakhdar Benkhlouf immortalise cette grande victoire dans une pièce poétique intitulée « qesset Mezeghrène maâlouma » (l'histoire de Mezeghrène est connue).
Trois siècles plus tard, Mezeghrène sera le théâtre d'une autre bataille où, après la rupture du traité de la Tafna, les troupes de l'Emir Abdelkader eurent raison d'une troupe française du 02 au 06 février 1840.Cette troupe dirigée par le capitaine Lelievre tentait sans succès d'occuper la ville. Une colonne (visible aujourd'hui) fut élevée sur ce lieu, commémorant ce combat qui a été démesurément popularisé par la presse coloniale de l'époque.

La propriété de l'hermitage qui s'y trouve et qui a appartenu à Maître Henri Giraud, avocat à Mostaganem (mort en 1940) a été le lieu d'internement du Général Giraud.

Le Général De Gaulle a rendu visite à ce Général dans cette propriété.

Mezeghrène vivra durant le XXème siècle, en écran de la ville de Mostaganem pour lui servir de base arrière, de grenier, de réserve d'eau et d'agrumes, soutenant le glorieux mouvement nationaliste qui aboutira au recouvrement de la souveraineté nationale.

Mezeghrène trouve, après cette date historique, son terrain de prédilection, l'activité mystique, culturelle et artistique qui fait sa principale force. Commune à part entière depuis janvier 1985, elle s'est installée dans son nouveau siège en mai 2003, comme pour dire tout l'espoir qui l'anime à bâtir sur l'endroit de ses ancêtres, un site qui regarde résolument vers l'avenir.




Le détail est un peu raccourcis, surtout lors du passage de la colonisation espagnole à celle des français. en réalité on a l'impression que nous étions colonisé que par les français, j'ai bien aimé m'imaginant en plein film de ce genre de troy, mais on parlait des canons et pas d'épées....
benbekhti youcef - chef sce PEGC - mostaganem, Algérie

11/08/2016 - 306919

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