Le premier jour de Ramadhan a démarré en mode poids mort sur toutes les télévisions algériennes. Chaque télévision a présenté son meilleur produit pour capter le maximum de téléspectateurs. Cette année, c'est la télévision privée Echourouk TV qui a mis le paquet et qui a réussi à garder en veille les téléspectateurs algériens avec leurs deux programmes phares: la série comique Sultan Achour Dix, qui remet en scène Souileh dans une production de Djaâfar Gassem et la Caméra cachée de Sofiane Dani Otages, qui a réussi une nouvelle prouesse technique et audiovisuelle en emmenant des artistes algériens hors des frontières nationales. Echourouk TV a réussi à réconcilier deux producteurs qui se sont toujours battus sur le même terrain audiovisuel. L'un dans le divertissement, l'autre dans la fiction. Durant plusieurs années, Djaâfar Gassem a toujours réussi à écarter Sofiane Dani du prime time de la télévision algérienne. Cette année, sur Echourouk TV, les deux producteurs s'affrontent sur le même terrain, sur la même chaîne et surtout la même grille du Ramadhan. Et pour la première fois dans leur confrontation audiovisuelle, Sofiane Dani est passé devant avant Djaâfar Gassem. Sa caméra cachée s'est une nouvelle fois illustrée avec une vision arabe, un tournage international et surtout des techniques modernes jamais utilisées dans les productions algériennes, comme les drones, les caméras gopro ou encore l'implication des équipes techniques étrangères. Pour Djaâfar Gassem, la présentation de série était très délicate car elle était très attendue. Finalement, la série a énormément déçu les professionnels et les connaisseurs. Hormis le décor, les costumes et la musique, le reste était moyen presque médiocre. Pour une production qui a coûté 18 milliards de centimes et nécessité le montage financier de quatre sponsors, la série n'a pas été à la hauteur des attentes. Dialogues insipides, histoire sans profondeur, comédien perdu dans le décor. Le scénariste principal Shamesdine Airani, alias DZ Joker, n'est pas allé loin dans la création scénaristique. Pour preuve, il a utilisé des répliques qui existent déjà dans la série turque Harim Essultan, il a usé des champs des supporters algériens dans les stades et utilisé «hors de son contexte» la célèbre réplique du général de Gaulle «Je vous ai compris». Le tout avec des improvisations intéressantes et parfois lassantes de Souileh qui s'efforçait de trouver des vannes intéressantes pour garder la ligne artistique. Cette entrée dans la cour du Ramadhan n'a pas été facile pour Djaâfar Gassem, qui était attendu au tournant par les professionnels et les médias. Finalement, l'histoire de la guerre à cause d'une orange n'a pas énormément épaté les professionnels du champ audiovisuel algérien. De plus, Souileh est seul dans la série pour capter les rares rires des téléspectateurs, alors que dans d'autres séries ils étaient plusieurs à tenir la dragée haute de la comédie. Un Ramadhan à suivre.lecranlibre@lexpressiondz.com
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Posté Le : 20/06/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amira SOLTANE
Source : www.lexpressiondz.com