lLe deuxième tour des élections pour le renouvellement du conseil de
l'ordre du barreau des avocats d'Oran aura lieu aujourd'hui. Sur le plan
logistique, tout est prêt pour ce rendez-vous électif, décisif. Comme au
premier tour qui s'est déroulé le samedi 8 janvier, six bureaux de vote seront
installés. Aucun candidat n'ayant obtenu la majorité absolue au premier tour du
scrutin, c'est-à-dire plus de 50% des suffrages exprimées, soit 543 voix, il
fallait donc passer par un second round conformément aux dispositions du
règlement intérieur. A l'évidence, les candidats sont les mêmes, à cette
différence près qu'il y a eu entre-temps quelques «abandons».
En effet, 26 sur les 150 candidats qui figuraient sur la liste du départ
se sont désistés. Les raisons qui ont poussé ces avocats à renoncer de leur
propre chef à maintenir leur candidature sont diverses, mais le score décevant
au 1er tour en est à l'origine dans la plupart des cas. Plutôt que de s'obstiner
dans une partie sans espoir, on a jeté l'éponge en se retirant de la course
élective sans faire de bruit. «Sage décision», diront certains. «Défaitisme»,
commenteront d'autres. Quoi qu'il en soit, chacun des 26 candidats qui se sont
auto-éjectés de cette élection a sûrement ses raisons. Bien malin celui qui
pourra prédire les résultats du 2e tour.
Les cas où les résultats du 2e tour ont été différents de ceux du 1er
sont nombreux, que ce soit au niveau du barreau d'Oran ou au niveau des autres
barreaux du pays. Entre les deux dates, bien de choses peuvent changer: les
revirements d'opinion, le nombre de votants, les interactions relationnelles…
Dans ce contexte, on peut s'attendre à des changements partiels à l'issue du
dépouillement, mais sans doute pas à un gros chamboulement du tableau qui
mettrait tout sens dessus dessous. Au premier tour, des voix, notamment parmi
les pourfendeurs de l'actuel bâtonnier qui avait terminé la première étape du
scrutin en tête et avec en sus un écart béant sur ses poursuivants directs,
s'étaient élevées pour dénoncer «une fraude scientifique à coups de
procurations.» En clair, les contestataires «officieux» - étant donné qu'il n'y
a pas eu de recours officiels - avaient évoqué dans les coulisses du Palais de
justice des procurations en masse sans justificatif de la part de l'avocat qui
donne mandat à un autre sur sa défaillance le jour du vote.
Un argument qui sonne creux,
puisqu'aucun article de la loi et du règlement intérieur régissant la
profession d'avocat n'oblige celui qui donne procuration de vote d'avoir à
justifier les raisons, de même pour n'importe quelle procuration dans n'importe
quel domaine. Une fois que les 31 membres du nouveau conseil seront connus,
ceux-ci procéderont, le dimanche 16 (demain), à l'élection à bulletins secrets
du nouveau bâtonnier, précise-ton.
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Posté Le : 15/01/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Saaïdia
Source : www.lequotidien-oran.com