Algérie - Autres barrages

BARRAGE FERGOUG DE MASCARA: Les travaux de dragage entamés



BARRAGE FERGOUG DE MASCARA: Les travaux de dragage entamés


Considéré à juste titre comme l’un des deux plus anciens barrages de la wilaya, celui de Fergoug est entièrement envasé. En effet, cet ouvrage fait de la peine à voir, notamment pour ceux qui gardent de lui une meilleure image. Dans ce contexte, l’envasement des barrages est l’un des grands problèmes hydrauliques qui menacent l’existence de l’infrastructure hydrotechnique en Algérie. Les moyens de lutte contre l’envasement des barrages qui passe par l’aménagement des bassins versants est le meilleur moyen technique de lutte contre l’envasement. Il est situé au niveau de la source de production des particules, c'est-à-dire au niveau du bassin versant.

Diverses méthodes sont appliquées, comme le reboisement, la réalisation des banquettes et l’aménagement des ravines par la correction torrentielle. En parallèle, des opérations de dévasement se déroulent sur plusieurs barrages. Deux modes de désenvasement peuvent être opérés au niveau d’un barrage. Il s’agit d’un désenvasement périodique et d’un désenvasement occasionnel. À l’arrivée des crues, l’ouverture des pertuis de vidange permet de soutirer les courants de densité qui se rapprochent du mur du barrage.

Grâce à la forte concentration en particules fines, le courant de densité arrive au pied du barrage après avoir parcouru plusieurs kilomètres. La technique de soutirage des courants de densité a obtenu de très bons résultats au niveau des barrages, et la durée de vie du barrage peut tripler par le désenvasement périodique et pour éviter le blocage des vannes de fond. En dépit des gros efforts consentis par l’État, le barrage de Fergoug (commune de Mohammadia) est envahi par quelque 6.000.000 m3 de vase, et la solution salutaire tarde encore.

Une enveloppe a été déboursée pour financer une opération de désenvasement, laquelle peine depuis de longues années à se concrétiser en raison de divers facteurs, dont le manque d’eau indispensable en grande quantité pour ce type de travaux. Selon le responsable du secteur de l’hydraulique, “l’opération de désenvasement devait durer 32 mois, mais l’entreprise relevant du groupement Al Diph Cetar, chargée de ce projet, s’est trouvée elle-même enlisée, puisque seulement 1.176.800 m3 de vase ont été retirés. L’opération de désenvasement a souvent été interrompue pour des raisons diverses.

Ce qu’il faudrait retenir, c’est que plus de quatre millions de mètres cubes de vase attendent d’être dégagés du fond du barrage, qui ne retient plus rien des eaux de pluie. Là aussi, des instructions ont été prodiguées par l’ex-chef de l’exécutif, en vain. L’opération en question a connu plusieurs péripéties, mais le résultat reste en deçà des objectifs escomptés et assignés à cette opération de grande envergure qui a défrayé la chronique. Ainsi, trois opérations ont été concrétisées. En 1989, une entreprise néerlandaise s’est chargée de l’opération de désenvasement avec pour objectif l’enlèvement de plus de 6 millions de mètres cubes de vase, mais qui s’est soldée par un échec.

Une autre opération est tentée en 2005 par un groupement d’entreprises. Sur les 6 millions de vase à enlever, seulement une quantité de 2 millions de mètres cubes de vase a pu être curée du barrage, et un autre incident est venu ébranler toute cette opération en 2006 à cause d’une crue exceptionnelle qui a causé des dégâts considérables aux équipements de curage sur le site, puis en 2008 une crue de Bouhanifia sur le barrage a fait chavirer la dragueuse-suceuse, et l’engin fut enseveli sous les eaux durant une année entière, ce qui a eu pour effet d’hypothéquer l’irrigation du périmètre de Habra.

Cet incident a débouché sur la résiliation du marché, et l’on a procédé au rehaussement de la cuve d’évacuation et la prévision de curage de plus de 3 millions de mètres cubes, une opération de travaux de désenvasement, de débroussaillement et d’ouverture de pistes pour un montant global de 8.086.321.548,50 DA.” Selon notre source, l’ANBT augmentera bientôt le volume de stockage des barrages de la wilaya de Mascara de 206 millions de mètres cubes actuellement à 216 millions de mètres cubes à travers des projets inscrits par le ministère des Ressources en eau au profit de la wilaya.

L’ANBT dirigera la mise en œuvre du projet de désenvasement de 5 millions de mètres cubes au barrage de Bouhanifia, après avoir levé 6 millions de mètres cubes de vase, portant ainsi la capacité de stockage du barrage à 34 millions de mètres cubes. Un deuxième projet de désenvasement de 3 millions de mètres cubes au barrage de Fergoug sera réalisé, et le chantier a été installé pour le lancement prochain des travaux au niveau de cet ouvrage d'une capacité de stockage actuelle d'un million de mètres cubes.

Sa capacité était de 17 millions de mètres cubes avant le phénomène d’envasement qui persiste depuis plusieurs années. Ces services ont inscrit un troisième projet au profit du secteur dans la wilaya de Mascara pour lutter contre les déperditions d’eau au niveau du barrage de Chorfa.

Des études techniques et financières seront achevées pour lancer des travaux en vue d’éviter les fuites d’eau affectant les eaux stockées. À noter qu’une grande partie des eaux de ce barrage est orientée vers l’irrigation de terres agricoles dans la plaine de Sig. La wilaya de Mascara dispose de 5 barrages d’une capacité de 206 millions de mètres cubes.

A. Bousmaha


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