Algérie

Barrage de Tichi-Haf (Béjaïa) : Des projections pour l'irrigation de 9600 ha



Une partie de l'eau du barrage de Tichi Haf, réalisé sur le cours de l'oued Boussellam, à cheval entre Tamokra et Mahfouda (Béjaïa), est programmée pour être transférée pour les besoins de l'irrigation. Elle devra irriguer 9600 hectares de terres agricoles situées en haute Soummam et le plateau El Esnam. Le barrage fournira un débit de 5,6 m3 à la seconde et c'est presque la moitié qui est réservée pour l'hydraulique agricole. Soit un apport vital pour l'agriculture de la région. Seulement, rien n'est acquis. « Tout est théorique », nous explique un hydraulicien qui soutient que la part réservée à l'irrigation ne peut être dégagée qu'à la condition que le barrage fait le plein. Cet ouvrage d'art, dont la mise en eau a eu lieu en août 2006, a atteint, pour rappel, un plan d'eau de plus de 80 millions de mètres cubes. Toute baisse du niveau du plan d'eau se fera aux dépens du volume réservé à l'irrigation. La priorité sera donnée à l'alimentation en eau potable. Pour les besoins d'AEP, la wilaya devra recevoir un volume global de 47 millions de m3/an pour espérer une alimentation H24.Il s'agira essentiellement d'alimenter les 22 communes situées dans le couloir Akbou-Béjaïa. Mais pas seulement et c'est là un autre besoin qui réduira le volume de l'hydraulique agricole. Cela se précisera avec la finalisation d'une étude lancée pour définir la possibilité de transférer l'eau de Tichi Haf pour alimenter les populations des communes relevant de la wilaya de Bordj Bou Arréridj et limitrophes de Tamokra et Mahfouda. « Il faut se poser la question dans quelle mesure peut coexister les besoins de l'irrigation avec ceux de l'AEP », suggère, pessimiste, notre interlocuteur.Si une partie de l'eau de ce barrage est appelée à être transférée vers la haute Soummam, la basse Soummam continuera, elle, à compter avec l'irrigation aléatoire qui s'appuie, en grande partie, sur des prises d'eau de rivières, dont l'oued Soummam, et l'apport limité des forages, dont ceux légués par l'ex-Office des périmètres irrigués (OPI), et ceux gérés par des associations d'irrigants.


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