En «l’Oasis blanche», Béni-Abbès étant l’unique agglomération du Sud-Ouest à couvrir ses murs de chaux légèrement teintée pour ne pas aveugler le regard, la fête de la nativité du Prophète de l’islam se déroule sur deux jours. Le premier jour, l'après-midi, selon la coutume, dès la fin de la prière d’El Asr, le rendez-vous des «festivaliers» est à Thlaya, du nom d’un majestueux arbre qui trônait là il y a des lustres, et autour duquel se tenait très anciennement un marché hebdomadaire. Sous la protection de son ombre, les autres jours, tout marchand ambulant de passage exposait ses produits.
A cause de sa centralité par rapport à la cité primitive, c’est là le rendez-vous de la fête du Mouloud. Depuis quelques années, il a été édifié un amphithéâtre de béton en demi-cercle, à l’endroit où traditionnellement les femmes s’installaient pour assister au baroud, aux danses et chants auxquels s’adonnent les hommes. Les femmes, elles, font la fête entre elles dans la sphère privée où les hommes ne sont pas admis.
L’amphithéâtre est depuis aux trois quarts réservé aux femmes, parce que les «mâles», en théorie, doivent tirer le baroud ou accessoirement s’occuper d’autre chose pour la réussite de la fête. Ici, on ne donne pas un spectacle folklorique et il n’y a pas un public d’un côté et de l’autre des artistes en représentation ! A Béni-Abbès, c’est parce qu’il y a des visiteurs qu’un espace est consenti aux hommes sur les gradins. Le prélude à la fête est au sacré avec la récitation de la Fatiha.
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Posté Le : 28/04/2017
Posté par : patrimoinealgerie
Photographié par : Hichem BEKHTI