Algérie

Baromètre de la fraternité : La diversité, pourquoi pas '



On est un peu plus fraternel si on habite dans les grandes agglomérations que dans les zones rurales. Peut-être est-ce l'effet de la proximité avec des gens venus d'horizons différents ! C'est l'un des enseignements du Baromètre 2019 de la fraternité, établi par Opinion way, à la demande du Labo de la Fraternité. Une étude reconduite d'année en année.Ainsi, estime le rapport, «la diversité est un des éléments centraux qui caractérise la France: 87% (+2 points) estiment que la France est un pays de diversité (dont 28% qui pensent qu'elle l'est tout à fait). La France apparaît également comme un pays respectant les autres car tolérant (64%), ouvert d'esprit (63%) et respectueux des différences (61%). En revanche, seule une minorité a le sentiment que la France est un pays d'égalité (42%)».
Voilà qui tranche singulièrement avec les critiques exprimées, ici ou là, sur les glissements progressifs des difficultés du vivre-ensemble.
L'étude précise que «cette diversité est perçue d'abord comme une diversité ethno-culturelle. Lorsqu'on interroge les Français sur ce qui leur vient à l'esprit lorsqu'on parle de diversité, ils pensent d'abord aux origines ethniques (47%, stable) et aux origines culturelles (45%, + 1 point). Les autres éléments sont les origines sociales (34%), la nationalité (30%) ou les convictions religieuses (28%). Si la diversité en termes d'orientation sexuelle n'est citée que par 16% des personnes interrogées, elle est en hausse de 3 points par rapport à l'an dernier et de 6 points par rapport à 2016».
Sans entrer dans le détail d'autres chiffres, le Baromètre de la Fraternité conclut que la diversité apparaît comme une bonne chose pour une grande majorité de Français (81%). Elle serait enrichissante pour les individus, ouvrant la société française sur le monde et favorisant la créativité. Pourtant, «68% des Français ont néanmoins le sentiment que la diversité crée des problèmes et des conflits».
Par ailleurs, l'étude est paradoxale, mais rejoint parfaitement ce qu'on constate quotidiennement : «Bien qu'ils estiment la diversité comme enrichissante pour les individus sur le principe, les Français ne fréquentent que ponctuellement des personnes différentes d'eux-mêmes. Si une majorité agit, organise des actions ou bien collabore à un projet avec des personnes différentes, notamment d'âges différents (72%, ? 3 points) d'un sexe différent (71%, ? 3 points) ou bien 'un milieu social différent (69%, ? 4 points), la part des Français qui fréquentent des personnes différentes en permanence ou souvent est systématiquement minoritaire, y compris pour les personnes d'un autre sexe (49%) ou bien de générations différentes (46%). Si les Français sont amenés à interagir avec des personnes différentes, seule une minorité le fait régulièrement».
En conclusion, les auteurs de l'étude pointent du doigt le fait que «la France est perçue comme un pays caractérisé par sa diversité, diversité qui est avant tout entendue comme une diversité ethno-culturelle. Elle est considérée comme une bonne chose, non seulement pour la société, mais aussi pour les individus, et ce, malgré les quelques réserves ou craintes que peuvent émettre les Français».
Pourtant, «une certaine méfiance vis-à-vis des autres est partagée par de nombreux Français, qui considèrent qu'on n'est jamais assez prudents quand on a affaire aux autres. Les Français sont confiants dans leurs initiatives personnelles pour agir ou échanger davantage avec des personnes différentes, alors qu'ils n'ont pas le même sentiment concernant leurs compatriotes».


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