Algérie

BARIZA KHIARI, VICE-PRESIDENTE DU SENAT FRANÇAIS, AU SOIR D'ALGERIE : «Nous avons tous intérêt à un apaisement des relations entre la France et l'Algérie»



Entretien réalisé par Khadidja Baba-Ahmed
Bariza Khiari, vice-présidente du Sénat français, connue de très nombreux Algériens - vivant en France ou de Franco-algériens - pour son action en faveur de l'immigration, nous livre dans cet entretien sa réflexion sur un certain nombre de questions en rapport avec son action passée et à venir au sein de la 2e chambre, ses espoirs dans le retour de la gauche au pouvoir, son analyse de la relation bilatérale franco-algérienne… Nous avons voulu aussi la questionner sur sa position, pour nous surprenante, sur le Sahara occidental. Elle n'a pas botté en touche, elle explique et assume.
Le Soir d'Algérie : Comment vivez-vous, à titre personnel, votre double victoire au Sénat : d'abord réélue après un premier mandat puis portée à la vice-présidence de la Chambre haute '
Bariza Khiari : Le plus important pour moi a été le basculement du Sénat à gauche et le fait d'avoir participé à cette victoire historique. Le Sénat était réputé imprenable. C'est dire que seuls les combats qui ne sont pas menés sont perdus d'avance. Nous avons mené la bataille contre la droite dans l'hémicycle sur la réforme territoriale, sur la suppression de la taxe professionnelle et bien d'autres textes et sur le terrain durant la campagne sénatoriale. Par leur vote, les grands électeurs ont exprimé le mécontentement de nos concitoyens notamment sur la réduction, voire la disparition de certains services publics auxquels ils sont attachés car les services publics restent le patrimoine de ceux qui n'en ont pas. Quant à mon élection à la vice-présidence du Sénat, c'est un grand honneur pour moi, fille d'immigrés algériens, d'accéder à cette haute fonction. J'en tire fierté parce que c'est la légitimité par les urnes et non le fait du prince. Puisse cette fonction donner espoir et ouvrir des perspectives à tous ceux qui ont «foi» en la promesse républicaine. Ma définition de la «foi» en la République implique le respect du «doute» d'autrui et je comprends que l'on puisse parfois douter de cette promesse républicaine quand les miasmes coloniaux sont encore à l'œuvre, quand les préjugés perdurent et quand les discriminations sont légion. Mes indignations sont toujours là, mais je m'efforce tous les jours de les transformer positivement : je suis une indignée positive et c'est une force. Vous me demandez comment je vis ça : en dehors d'un sentiment de fierté somme toute normal, j'ai une forte conscience de la précarité des choses, cela tient probablement à ma culture arabo-musulmane. Les choses nous sont juste prêtées pour un temps, il nous appartient d'en faire le meilleur usage. C'est ce à quoi je m'efforce chaque jour.
Partant de votre expérience de sénateur durant quelques années déjà et du travail que vous avez effectué dans cette enceinte (projets de lois, résolutions…), comment comptezvous aborder cette législature et quels sont globalement les aspects que vous envisagez d'aborder et ceux notamment qui ont un lien avec l'immigration très malmenée depuis 2007 '
Mon élection au poste de vice-présidente du Sénat constitue une évolution notable de mes activités législatives. Je vais être appelée à siéger moins souvent puisque je présiderai la séance. Je compte néanmoins être dans l'arène politique lorsque des textes importants seront abordés. Outre les questions économiques, il va de soi que les projets de loi portant sur l'immigration continueront d'être une priorité pour moi. Je m'investirai sur ces questions comme je n'ai cessé de le faire lors de mon premier mandat. Mon poste de vice-présidente me donne une visibilité nouvelle dont je compte bien profiter pour alerter l'opinion publique sur des thèmes qui me sont chers. A titre d'exemple, je mesure actuellement les effets de la circulaire Guéant touchant les étudiants étrangers. Ce texte injuste est en net recul par rapport aux acquis que j'ai progressivement fait voter sur les possibilités d'emploi des étudiants étrangers. Je parle notamment des emplois dits fermés (non autorisés aux étrangers) que j'ai contribué à restreindre. Par cette circulaire, le gouvernement renvoie dans leur pays d'origine les étudiants étrangers quand leurs études sont achevées. Ils ne peuvent donc plus bénéficier d'une ou deux années d'expérience professionnelle en entreprise après leurs études. C'est contreproductif et nuisible pour l'attractivité des grandes écoles françaises et plus globalement de la France. J'ai reçu le collectif d'étudiants étrangers des Grandes Ecoles composé en majeure partie de jeunes Maghrébins brillants. Je compte sensibiliser le groupe PS sur cette question et je déposerai probablement un projet de résolution pour souligner que cette approche n'est pas la bonne. Comme vous le voyez, je poursuis le combat.
La victoire de la gauche aux élections sénatoriales après son raz-de-marée aux régionales, la réussite sans conteste de la primaire socialiste alors que d'aucuns à droite prédisaient l'éclatement et un affrontement mortel entre les candidats, cela peut-il préfigurer du retour de la gauche au pouvoir en 2012 dans un contexte ô combien paradoxal d'un discours de droite qui s'est durci et d'une sémantique de l'extrême droite qui s'est banalisée dans le paysage français '
La victoire de la gauche au Sénat met fin à ce que Lionel Jospin avait appelé à juste titre «l'anomalie» démocratique. Cette assemblée n'avait jamais connu l'alternance sous la cinquième République. Il s'agit pourtant d'un bouleversement majeur dans le jeu politique précédant l'élection présidentielle. Le gouvernement se trouve désormais face à une situation où il n'est plus majoritaire dans une des chambres du Parlement ce qui va rendre plus difficile le vote des projets de loi. Le temps où Nicolas Sarkozy pouvait estimer que ces textes seraient votés par des parlementaires godillots est fini. Nous allons développer sereinement nos propositions en vue des élections présidentielles, montrer à nos concitoyens qu'une autre France est possible. Cette tribune qui nous est offerte nous permettra de mettre à mal la rhétorique du parti majoritaire pollué par l'extrême droite qui, sous fond de crise économique, financière et sociale, s'en prend maintenant aux musulmans dans l'espoir d'assurer son maintien au pouvoir. En témoignent les débats sur l'identité nationale, sur les racines chrétiennes de la France, sur la laïcité versus Islam, sur ce fameux vêtement qui serait l'instrument de l'anéantissement de la France… C'est aussi la raison pour laquelle je prends la parole pour défendre un Islam spirituel, libre et responsable face, d'une part, à des obscurantistes tenant d'un Islam qui n'en a que le nom et, d'autre part, face à des islamophobes tenants récents d'une laïcité qui n'en a que le nom et certainement pas l'esprit. Il nous faudra réconcilier les Français entre eux après la division initiée par la droite. Par le biais du Sénat et aussi grâce à ces primaires citoyennes inédites qui ont beaucoup intéressé les Français, nous serons en mesure avant l'élection présidentielle de montrer aux Français que nous sommes prêts à une gestion rassemblée du pays. Pays où l'immigré ne sera plus le bouc émissaire.
Les relations franco-algériennes sont des plus compliquées, des plus équivoques et c'est pour le moins un euphémisme de les qualifier ainsi. Quel rôle pouvez-vous jouer dans votre institution pour améliorer ces relations et changer la donne ' Doit-on, en outre, attendre que le pouvoir change, que l'exécutif change de couleur pour espérer d'autres types de relations '
Le rôle du Parlement dans les affaires étrangères de la France demeure limité. Il convient de voir que nous œuvrons à notre modeste échelle pour de meilleures relations entre la France et les autres pays mais les relations bilatérales sont avant tout de la compétence du gouvernement. En tant que membre du groupe d'amitié France-Algérie, je participe activement, à mon niveau, d'une amélioration de la relation bilatérale. C'est dans cet esprit que nous avons reçu nos homologues du Sénat algérien, cette délégation était conduite par Mme Zohra Drif-Bitat, femme pour laquelle j'ai une profonde admiration. Nous avons tous intérêt à un apaisement des relations entre la France et l'Algérie. Le partenariat d'exception qui existe entre nos deux pays ne semble pas pour l'heure donner pleine satisfaction. De nombreux sujets sont source de tension et appellent assurément une refondation de notre relation sur des bases communes et saines. Toutefois, ces évolutions demandent du temps parce qu'elles sont parasitées par la période coloniale. A ce propos, je vais inaugurer une stèle en hommage aux martyrs du 17 Octobre à Saint-Fons. Dans cette ville, un récit collectif est en train de s'écrire, pas celui de l'histoire, ce rôle revient aux historiens. Ce récit, c'est celui de la mémoire, sélective par nature, alors que l'histoire vise à l'exhaustivité des faits. Cette mémoire collective se développera à partir des territoires, des communes comme celle de Paris qui a donné l'exemple et de proche en proche, nous permettra de nous inscrire quelles que soient nos origines, dans un espace public qui intègre les histoires personnelles des uns et des autres et non un espace public qui exclut. C'est une petite pierre à la construction d'un bel édifice entre l'Algérie et la France. Sa portée symbolique doit être méditée.
Un certain nombre d'observateurs algériens qui suivent votre action au sein du Sénat et dans les nombreuses associations dans lesquelles vous militez ont été non seulement très surpris mais en même temps ne comprennent pas la position que vous avez prise vis-à-vis du Sahara occidental. Votre voyage au Maroc du 13 au 18 septembre 2010 dans le cadre du groupe interparlementaire d'amitié France- Maroc a été perçu comme un soutien à l'occupation marocaine du Sahara occidental. Ce soutien, confirmé par le rapport que votre groupe d'amitié a produit (Maroc : l'ère du changement) à l'issue de son voyage n'était pas fait pour aider à la résolution du problème par l'ONU. Vous n'avez, de surcroît, à aucun moment de votre visite rencontré les représentants de la société civile sahraouie qui lutte pour l'autodétermination du peuple sahraoui. Cette position n'est elle pas en contradiction avec vos luttes pour la liberté des peuples à choisir leur destin '
Le déplacement dont vous parlez est ce qu'on appelle un voyage d'information qui n'engage en rien le Sénat. Il a été organisé à l'initiative des groupes d'amitié français et marocain. Ce voyage a été instructif à plus d'un titre. Même en faisant la part aux discours convenus et à l'aspect diplomatique des choses, j'ai été agréablement surprise par les propos tenus par les officiels marocains qui ont élevé le niveau du débat en parlant de l'Algérie en des termes plus qu'élogieux : pays voisin, frère, histoire commune… Par ailleurs, je trouve curieux que l'on puisse reprocher à un pays d'être imaginatif et de mettre sur la table des propositions comme de lui reprocher de défendre son point de vue. Je veux d'emblée rectifier une affirmation fausse car nous avons bel et bien reçu les Sahraouis et les associations qui militent pour leur cause et nous avons fait preuve d'une véritable écoute les concernant et la délégation dans son ensemble a été très attentive à leurs arguments. Permettez-moi à ce stade de rappeler les valeurs qui fondent mon engagement en politique. La lutte contre le colonialisme, le droit des peuples à choisir et à déterminer leurs destins, sont, entre autres, des valeurs fondamentales qui ne souffrent aucune ambiguïté et qui ont toujours sous-tendu mon engagement en politique. Je suis parlementaire française, citoyenne française d'origine algérienne restée en fidélité avec la tradition qui m'a portée. Cette tradition est aussi bien arabo-musulmane que maghrébine. Ces origines m'obligent. Elles font de moi une citoyenne des deux rives. En tant que co-présidente pour les pays du Nord de l'Assemblée des parlementaires de la Méditerranée, je suis sensible à l'évolution de l'espace méditerranéen dans son ensemble. Aujourd'hui, les regards se portent vers la rive Nord qui a réussi à construire un espace économique dynamique portée par une monnaie unique, en voie d'intégration politique. Certes, cette entité demeure fragile, nous le voyons actuellement avec les crises financières qui secouent certains pays mais que de chemin parcouru ! Malgré les déchirements, les ennemis d'hier ont su se tendre la main, mettant fin à leurs querelles, réglant par la négociation leurs différends d'une tout autre nature que ceux relatifs au Maghreb pour bâtir ensemble un espace de paix. Je ne suis pas de ceux qui invitent à copier les modèles occidentaux mais le modèle de la construction européenne présente un intérêt certain, parce qu'il permet un niveau de prospérité de tous les pays membres de cet espace. La libre circulation des biens et des personnes a permis l'accroissement des échanges entre les différents pays. La mise en place d'institutions communes et l'harmonisation des réglementations ont permis des avancées considérables.
Qu'en est-il de l'espace régional maghrébin '
Ses potentialités sont énormes : une culture, une langue, une religion qui forment un socle commun incomparable, une histoire ancrée dans des souffrances communes, des ressources que nous gagnerions à rendre complémentaires, une jeunesse en mouvement et nous le voyons bien : les révolutions arabes se sont cristallisées autour d'une jeunesse ayant un ardent désir d'avenir. Pour toutes ces raisons, nous devons tout faire pour parvenir à lever les obstacles freinant l'émergence d'un espace régional cohérent et uni. Comme cela a été fait dans l'espace européen, la première chose à établir devrait être une meilleure circulation des biens et des personnes qui amènera, au-delà de la liberté de mouvement, une complémentarité économique régionale au bénéfice des peuples. Bien sûr, cela doit se faire aussi avec la volonté de dépasser et de régler au fond les différends de toute nature dans un esprit de dialogue et de compréhension mutuelle. Il y a là une responsabilité devant l'Histoire. Il n'est pas possible de léguer les germes de ces différends aux générations futures. Expurger le passé est une exigence qui s'impose à tous pour la construction d'un avenir commun. C'est le fondement même de l'action politique. La Méditerranée n'est pas seulement un carrefour, un pont reliant l'Orient et l'Occident, le Nord et le Sud, c'est un espace qui a été la matrice de la Civilisation. On ne peut se contenter d'être les héritiers de cette civilisation prodigieuse. Je dirais que cet héritage nous oblige plus que d'autres à être les acteurs du présent et les bâtisseurs de l'avenir. Et l'avenir passe par la construction d'un espace régional maghrébin qui permettra :
• à l'espace méditerranéen dans son ensemble de redevenir le modèle civilisationnel et interculturel qu'il a toujours été et de se placer ainsi en faux face à la théorie du «choc des civilisations » tant prophétisée ;
• et au Maghreb, au-delà d'un intérêt bien compris pour l'ensemble des peuples compte tenu des synergies qui peuvent se développer notamment entre l'Algérie et le Maroc, de retrouver plus naturellement sa dimension africaine et de peser de son juste poids face à la rive Nord. Le gagnant-gagnant est toujours l'apanage d'interlocuteurs forts. Il s'agit là d'un défi éminent qu'il faudra relever, non seulement pour nous-mêmes, mais aussi et surtout pour les générations futures. C'est avant tout une question de volonté, les responsables politiques des deux pays doivent donner l'impulsion nécessaire pour la construction d'un espace économiquement efficace et socialement juste. De la volonté naîtra le chemin. Et c'est en cela que l'exemple européen est utile ; il nous montre en effet que rien n'est insurmontable pour permettre l'Union. Ma position n'a rien d'ambiguë car les propos que je tiens dans cet interview sont les mêmes que ceux tenus à la tribune du Conseil de la nation marocaine. Le discours que je tiens au Maroc, je peux aussi le tenir en Algérie et inversement. En l'espèce et vous l'aurez compris, je ne soutiens ni l'Algérie, ni le Maroc mais bien un grand Maghreb uni et fort et cela passe par un règlement politique par le haut de la question des frontières et du règlement de la question sahraouie. Une solution politique raisonnée peut et doit être trouvée car par la voie politique aucun protagoniste ne perd la face. Je terminerai par une citation de l'émir Abdelkader : «La politique, c'est porter sur soi le destin d'autrui.» Les peuples attendent, alors, il n'est que temps sinon au regard des événements récents, ce sont eux qui décideront.
Que pourriez-vous nous dire, pour finir, sur les primaires citoyennes socialistes et sur le résultat qui a porté à la candidature PS de la présidentielle 2012, François Hollande et pas Martine Aubry que vous souteniez '
Comme vous le savez, j'ai fait campagne pour Martine Aubry parce qu'en conscience, j'ai considéré qu'elle était la meilleure pour battre Nicolas Sarkozy car elle est davantage clivante. C'est un élément qui me semblait important. Je trouvais également qu'il était temps qu'une femme de la qualité et de la trempe de Martine Aubry soit présidente de la République. Le peuple de gauche a fait le choix de François Hollande, c'est la démocratie et nous nous retrouverons tous derrière lui pour aller vers l'alternance. Le talisman de la victoire en 2012, c'est l'Unité. Ces primaires ont été une preuve de confiance envers le peuple français à qui l'on a donné un droit nouveau et qui l'a exercé. Cela ringardise la droite… qui a le culte du chef et de l'homme providentiel. Nous avons démontré tout au long de ces primaires citoyennes que la modernité et l'audace sont du côté de la gauche, c'est une formidable dynamique pour 2012.
K. B.-A.
Brève présentation de l'action de Bariza Khiari
La Franco-algérienne Bariza Khiari a été élue début octobre vice-présidente du Sénat. Elle est membre du bureau de la Haute chambre passée à gauche depuis les dernières élections sénatoriales du 25 septembre. Membre du Parti socialiste, Bariza Khiari siégeait déjà dans la législature précédente et s'est particulièrement distinguée par un nombre important de propositions de lois ou de résolutions sur l'immigration, les discriminations, la reconnaissance de l'Etat palestinien, la laïcité…Tout comme elle a produit et publié de nombreux appels ou tribunes dont : «Femmes et Islam» ou encore «musulmans citoyens pour les droits des femmes». Au-delà du PS, son engagement militant s'est aussi exprimé très tôt dans le MRAP et d'autres associations de lutte contre les discriminations.
Quelques actions de Bariza Khiari au Sénat
Travaux législatifs :
Rapporteur du code du tourisme.
Rapporteur de la loi de modernisation des équipements touristiques.
Chef de file sur les textes ci-après :
Texte portant création de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations.
Texte sur les Chambres de commerce et d'industrie.
Texte sur le travail le dimanche.
Texte sur le Grand Paris.
Texte sur la loi de modernisation de l'économie.
Et bien d'autres textes.
Avancées :
- Texte sur le CV anonyme voté dans les deux Assemblées mais dont les décrets d'application ne sont toujours pas pris.
- Texte sur la retraite des vieux chibanis voté dans les deux Assemblées mais dont les décrets ne sont toujours pas pris.
- Projet de loi sur les emplois fermés votés (emplois réservés aux Français) à l'unanimité au Sénat rejeté à l'Assemblée par la droite populaire.


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