Algérie

Barcelone s'offre le Clasico à Madrid : Le Real humilié dans son antre du Bernabeu



Revers - C'est devenu une habitude. Le FC Barcelone s'est imposé hier, pour la troisième fois consécutive, à Santiago Bernabeu en championnat (0-3).D'abord dominateur durant la première période, le Real Madrid a finalement cédé par trois fois après la pause sur des buts de Luis Suarez, Lionel Messi et Aleix Vidal. Les Merengues, qui comptent un match en moins, pointent à 14 longueurs des Blaugrana. A Santiago-Bernabeu, comme souvent cette saison, le Barça n'a pas été flamboyant. Mais comme toujours en championnat, il s'en est sorti. Victorieux du Clasico (0-3) grâce à des buts de Luis Suarez, Lionel Messi et Aleix Vidal inscrits en seconde période, le FC Barcelone a pris une très sérieuse option sur la Liga. Le Real Madrid, pourtant dominateur en première période, s'est écroulé après la pause et l'exclusion de Carvajal. Il se retrouve du coup éjecté à 14 points de son rival. Rien ne laissait pourtant présager un tel écart au score en première période. Le Real a entamé pied au plancher, et Cristiano Ronaldo s'est vu refuser un but pour un hors-jeu logique dès la 2e minute. En se plaçant très haut dans un schéma similaire au Barça, les Madrilènes ont étouffé les Catalans, forcés de relancer long sur Suarez. Mateo Kovacic, très bon en première période, a étouffé Sergio Busquets, méconnaissable avant la pause. Mais malgré une domination nette au milieu, le Real a pêché devant. Karim Benzema, discret et sifflé plusieurs fois par le Bernabeu, a touché le poteau dans ce qui constitue l'une de ses seules opportunités du match (42e). Sa tête aurait pu changer le cours de la partie, comme la grosse occasion de Ronaldo, repoussée du pied par Marc-André Ter Stegen quelques minutes auparavant (32e). Pendant ce temps, le Barça a ronronné, s'est contenté d'opérer en contre et s'est procuré sa seule occasion après une ouverture lumineuse de Messi pour Paulinho (30e). Epuisé par son pressing très haut, pénalisé par ses occasions manquées, Madrid a entamé la seconde période sur un tout autre rythme. Large vainqueur de la bataille du milieu avant la pause, le quatuor Casemiro-Kroos-Modric-Kovacic s'est délité. Sur l'ouverture du score du Barça, Busquets a éliminé d'un crochet et d'une passe les trois premiers cités, avant que le Croate ne fasse le mauvais choix et laisse filer Rakitic. Suarez n'a plus eu qu'à conclure (0-1, 54e) après un relais de Sergi Roberto, sans doute l'un des meilleurs joueurs cet après-midi. Le coup tactique de Zidane n'aura fonctionné qu'une mi-temps. Le Barça, sans trop accélérer, a doublé la mise sur penalty après une action rocambolesque. Suarez a d'abord buté sur Navas, avant d'échouer une nouvelle fois sur le poteau. Dans la continuité, après un cafouillage, Dani Carvajal a détourné sur sa ligne le ballon de la main, avant que celui-ci ne franchisse la ligne de but. L'arbitre n'ayant pas laissé l'avantage, Messi s'est chargé de prononcer la sentence des neuf mètres après l'exclusion du latéral madrilène (0-2, 64e). Aleix Vidal, en toute fin de match, s'est chargé de donner une ampleur symbolique au score (0-3, 90e+3). A dix, le Real a bien tenté de se rebeller, mais a buté sur un Ter Stegen encore impressionnant (79e, 82e). Sûr de sa force sans jamais être étincelant, le Barça a géré et compte désormais 14 points d'avance sur les Madrilènes et 9 sur l'Atletico, deuxième. La Liga s'est peut-être jouée cet après-midi au Bernabeu.
Les joueurs : Kovacic ange puis démon, Benzema sifflé
C'était le pari tactique de Zinedine Zidane. Et en l'espace d'une mi-temps, il était gagnant. Magnifique de justesse en première période, Mateo Kovacic a justifié sa titularisation. Puis, il a laissé filer Ivan Rakitic sur l'ouverture du score. A ce niveau-là, cela ne pardonne pas et ZZ l'a finalement sorti. Pourtant, il n'est pas le seul à avoir déçu. Bien que malchanceux, Karim Benzema a eu toutes les peines du monde à briller et a manqué des enchaînements techniques dans lesquels il brille habituellement. Sifflé à sa sortie, il aura passé une sale après-midi, tout comme Raphaël Varane, auteur d'une seconde période très compliquée. Quant à Dani Carvajal, sa meilleure action est sa parade de la main.
Le systême : Le marquage individuel demandé par Zidane
C'est l'action qui a tout changé. Après un bon travail de Busquets, Ivan Rakitic a profité du marquage individuel de Kovacic sur Messi pour s'engouffrer dans la défense madrilène et amener l'action du premier but. Un choix assumé de la part de Zidane, qui espérait refaire le coup d'août dernier où la Pulga avait été complètement muselée. Mais il faut aussi savoir s'adapter et sortir sur le porteur en cas de danger. Cela n'a pas été le cas. C'est une stat qui résume un peu tout. Avec seulement 43,53% de duels gagnés ce samedi, le Real présente le plus faible pourcentage de la catégorie cette saison en Liga. Et pourtant, en première période, les hommes de Zinedine Zidane ont été au niveau. C'est dire s'ils ont plongé en seconde. «C'est une défaite qui fait mal. C'est très dur pour nous, mais c'est comme ça, c'est le football. Il n'y a rien d'autre à penser pour l'instant si ce n'est que c'est un résultat difficile», a déclaré Zidane.
Les chiffres : Messi fait tomber 5 records
Leader technique du FC Barcelone, Lionel Messi est encore un peu plus entré dans l'histoire du football. Et pour cause, l'attaquant argentin a fait tomber cinq records supplémentaires à l'occasion de ce Clasico. En effet, La Pulga est devenu le meilleur passeur de l'histoire des confrontations entre les deux clubs mais aussi le meilleur buteur des Real-Barça à Bernabeu. L'Albiceleste est désormais le joueur le plus prolifique de l'histoire du championnat espagnol contre les Merengue (17). Grâce à son but sur penalty, Messi est désormais le seul joueur à avoir marqué au moins 15 buts lors de dix saisons consécutives en Liga. Enfin, il a dépassé Gerd Müller au classement des meilleurs buteurs pour un seul et même club dans les 5 grands championnats avec 527 réalisations pour Barcelone.
Le clash : Isco a réglé ses comptes avec la presse espagnole
La presse espagnole accuse Isco de ne pas vouloir s'échauffer ' Le Madrilène rétorque d'un tweet tranchant. AS a rapporté hier samedi une information selon laquelle le numéro 22 du Real, remplaçant surprise au coup d'envoi du Clasico, a refusé de poursuivre son échauffement à la 63e minute. Zidane n'avait alors effectué qu'un seul changement, celui de Nacho à la place de Benzema pour pallier l'expulsion de Carvajal. «Arrêtez de foutre la m****, deux de mes coéquipiers (Asensio et Bale) allaient entrer en jeu... Je ne savais pas qu'on pouvait faire 4 changements», s'en est défendu l'Espagnol. Selon lui, Asensio et Bale étaient prêts à entrer en jeu et n'attendaient plus qu'un arrêt de jeu. C'était avant que les plans de Zidane ne soient contrariés par le carton rouge de son latéral droit. A ce moment, Isco, convaincu que Bale et Asensio étaient les prochains entrants pour le Real Madrid, est parti s'asseoir sur le banc madrilène. Ses deux coéquipiers ont finalement foulé la pelouse du Bernabéu quelques minutes plus tard.
L'insolite : Messi délivre une passe décisive... sans chaussure
Qu'est-ce qu'il faut faire pour l'arrêter ' Le Real Madrid n'a pas trouvé la parade ce samedi lors du Clasico de la 17e journée de Liga pour stopper les ardeurs de Messi. Pourtant, un fait de jeu aurait pu empêcher la Pulga de délivrer une passe décisive à Vidal, auteur du troisième but du Barça à la 93e minute, et de déposer Marcelo sur son flanc gauche. L'Argentin n'avait tout simplement pas de chaussure à son pied droit. Mais le talent lui colle toujours au corps. L'arbitre aurait cependant pu annuler le but.
La question : La Liga est-elle pliée '
Pour le Real, difficile de ne pas être catégorique. Avec 14 points de retard, les Madrilènes sont au pied d'une montagne qui ressemble à l'Everest. Surtout, la formidable machine madrilène du printemps 2017 termine l'année grippée. L'équipe qui éliminait tout sur son passage a cédé la place à une formation en manque de réussite offensive et qui balbutie son football. Dès lors, très compliqué d'imaginer les Merengues réaliser une «remontada» magnifique. C'est davantage vers l'Europe que les regards madrilènes vont désormais se tourner. Mais, pour autant, la Liga n'est pas finie. Et c'est Andres Iniesta qui l'a rappelé en fin de match : «C'est un pas de plus dans cette Liga et trois points d'avance en plus sur le Real. Avec la défaite de l'Atletico (vendredi), nous engrangeons aussi trois points d'avance, même si Valence est là aussi.» Dit autrement, le Barça a encore des obstacles sur son chemin pour retrouver les sommets de la Liga en mai prochain. Mais le Real n'en sera pas un.


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