Algérie

Barcelone : Guardiola, le perfectionniste qui flirte avec la perfection



Rares sont les titres qui ont échappé au jeune technicien catalan depuis ses débuts professionnels sur le banc, en 2008-2009 : trois sur trois en Liga (2009, 2010 et 2011), un sur trois en Coupe du roi (2009, finale en 2011) et pour l’instant un sur deux en Ligue des champions (2009). Sans oublier deux supercoupes d’Espagne (2009, 2010), une supercoupe d’Europe (2009) et un Mondial des clubs (2009). Ce qui fait une moyenne de trois trophées par saison pour l’entraîneur le plus tendance d’Espagne, avec sa barbe de baroudeur et ses costumes parfaitement coupés. «Pep» Guardiola, 40 ans, dirigera samedi à Londres contre Manchester United sa deuxième finale de Ligue des champions en trois ans, après avoir échoué en demi-finale la saison dernière. En cas de victoire, il rejoindrait au palmarès de la compétition celui qui sera sur le banc d’à côté à Wembley, l’Ecossais Sir Alex Ferguson. Ferguson a gagné le précieux trophée en 1999 et en 2008, Guardiola en 2009, face aux «Red Devils» à Rome (2-0).          Discipline           L’entraîneur catalan, proche de ses joueurs mais adepte de la discipline, comme Ferguson, n’entend toutefois aucunement se comparer à l’Ecossais, entraîneur aux 36 trophées, parmi lesquels 12 Championnats d’Angleterre et deux Ligues des champions. «Une personne qui est là depuis 25 ans, qui a été au sommet autant de temps, cela veut dire qu’il sait de quoi il s’agit, qu’il connaît bien cette histoire», soulignait Guardiola à propos de son homologue. «Beaucoup ont gagné des titres mais être là autant de temps montre bien que c’est l’un des plus grands (entraîneurs) de l’histoire du football», ajoutait Guardiola, défenseur d’un jeu offensif mais parfaitement organisé. L’ancien milieu de terrain rappelle toujours que sans ses joueurs il ne serait rien. Il faut dire qu’il a sous ses ordres une génération de joueurs exceptionnels. Cette saison, huit champions du monde espagnols et le Ballon d’or 2009 et 2010, unanimement reconnu comme le meilleur joueur du monde: l’Argentin Lionel Messi. Mais le parcours de Guardiola, comme joueur puis comme entraîneur, force le respect et l’admiration. Même s’il a connu quelques ratés : une fin de carrière anonyme sur la pelouse (AS Rome, Brescia et le Qatar) et une gestion houleuse de joueurs à fort caractère depuis le banc, comme Samuel Eto’o et Zlatan Ibrahimovic, dont il a préféré se séparer.          Six sur six en 2009      Guardiola a remporté 9 des 11 Ligas du Barça au cours des deux dernières décennies - six comme joueur, dont quatre avec la «Dream Team» de Cruyff, et trois comme entraîneur - et la première Ligue des champions du club catalan (1992). Et il restera comme l’entraîneur qui aura tout remporté en 2009 avec ses joueurs : six titres sur six. Mais «Pep» Guardiola, fier de ses racines catalanes et presque toujours fidèle au Barça, ne devrait pas avoir un parcours à la Ferguson à Manchester. Il a toujours dit qu’il ne se voyait pas rester éternellement dans un club. Après un premier bail de deux ans (2008-2010), il prolonge au Barça d’une saison à chaque fois. La prochaine saison pourrait être sa dernière à Barcelone. C’était ce qu’il sous-entendait dans un entretien avec la chaîne de télévision italienne RAI cette année, alors qu’il n’accorde en principe jamais d’interview exclusive : «Je crois que mon temps à Barcelone est en train de se terminer.» 


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