Barberousse, chemin de proies en mediterranée de José Lenzini

« Aroudj avait décidé de s’imposer sur cette Méditerranée que l’on appelait alors " la mer catholique " et d’en découdre avec ceux qui devaient apprendre à compter avec lui. Il était déjà pirate. Comme tant d’autres qui, depuis la nuit des temps, se livraient à cette activité coutumière ou occasionnelle pouvant fournir de confortables ressources d’appoint, sans autre investissement qu’un
peu de malice et de hardiesse doublées d’un goût de l’aventure et d’une bonne mesure de courage. Aroudj ne serait pas de la caste de ces misérables n’ayant d’autres prétentions que de pauvres maraudages. Son ambition était bien plus grande.
A cette époque, la course était une forme de conflit aux règles codifiées ; qu’ils pratiquent les abordages " sauvages " ou qu’ils soient nantis de lettres de marque, de commissions ou d’instructions, marins et pirates devaient en connaître les lois et les coutumes... et s’en montrer dignes. Car la vraie piraterie n’était pas le domaine restreint d’un peuple de réprouvés ou de mercenaires en mal de fortune... A côté des aventuriers de haut vol, les marines très officielles des nations les plus respectables pratiquaient cet art et en tiraient de substantiels bénéfices. Véritable activité économique, la course avait ses circuits d’échanges. Ce qui explique que les grands ports méditerranéens étaient alors des centres commerciaux importants et actifs. »
J.L

Petit pirate devenu chef d’une flottille imposante, puis véritable roi régnant sur Alger et tenant tête aux armadas de Charles Quint,
Barberousse est peut-être le premier fondateur d’une unité algérienne. Bras droit du sultan de Constantinople, il fut un combattant, un diplomate, un fascinant homme de pouvoir. Dans ce grand récit biographique, étayé par un scrupuleux travail d’historien,
José Lenzini part à l’aventure, sur les traces de Barberousse, héros de la Méditerranée.