Algérie

Barbara Lochbihler, eurodéputée, à propos des Droits de l'homme en Algérie "Le PE n'est pas en mesure de travailler sur une résolution"



Barbara Lochbihler, eurodéputée, à propos des Droits de l'homme en Algérie
L'Algérie n'a été évoquée que furtivement lors du séminaire qui se tient depuis lundi au Parlement européen (pe). La raison est simple : elle n'a pas été secouée par les soubresauts du Printemps arabe. Il n'en demeure pas moins que certains eurodéputés se sont exercés à donner une explication à cette exception dans la région. "Les événements des années 1990 sont encore si proches que les Algériens ne peuvent pas descendre dans la rue", a affirmé Barbara Lochbihler, présidente de la commission parlementaire des droits de l'Homme.
Son collègue Pier Antonio Panzeri a dit "comprendre fort bien qu'il ne faut pas oublier le drame vécu dans les années 1990. Mais il est opportun, face aux changements qui interviennent en Afrique du Nord, que les réformes politiques aillent plus vite, en Algérie".
Arborant un certain déficit en informations actualisées sur l'Algérie, les eurodéputés se sont attardés sur le chapitre des droits de l'Homme.
Mme Lochbihler s'est montrée particulièrement prolixe en la matière. Elle a attesté qu'elle avait reçu des rapports de la société civile en Algérie faisant état d'atteinte aux droits humains. Elle a parlé de la nouvelle loi sur les associations qu'elle a jugée répressive à l'égard des ONG internationales qui activent dans ce pays. "Nous essayons de convaincre les autorités algériennes de lever l'interdiction sur la circulation des journalistes et sur les réunions publiques", a-t-elle poursuivi, en enchaînant aussitôt sur le dossier des disparus. "Nous demandons à la diplomatie algérienne de ratifier la convention internationale sur les disparitions forcées", a-t-elle informé. Au bout de son intervention, elle a fait un aveu édifiant. "Au Parlement européen, nous ne sommes pas en mesure de travailler sur une résolution portant sur les droits de l'Homme en Algérie."
Hugues Mingarelli a indiqué que le Parlement européen a proposé, à certains pays arabes dont le notre, de mettre à leur disposition l'expertise européenne en matière de révision constitutionnelle ou l'élaboration d'une nouvelle Constitution. Une offre que l'Algérie n'a, semble-t-il, pas acceptée.
S. H.
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