Algérie

Baraki La hantise des ténèbres



Baraki                                    La hantise des ténèbres
Ire - Des coupures de courant qui vont parfois bien au-delà de vingt-quatre heures, incitent les citoyens à investir la rue dans l'espoir de mettre fin au black-out.
Hier, en fin de soirée, les citoyens du lieudit Biotic, situé à mi-chemin entre la commune de Baraki et celle de Gué-de-Constantine ont investi la rue dans l'espoir de mettre fin au black-out répétitif qui les contraint à «dîner aux chandelles» et les ayant, par la même, privés de leur climatiseur.
Ces citoyens mécontents ont utilisé tout l'arsenal des émeutiers devant un important cordon des services de sécurité. Pneus brûlés, troncs d'arbre et blocs de pierres. «Nous n'avons pas cessé d'interpeller les responsables locaux et ceux de la Sonelgaz pour mettre fin aux récurrentes et nombreuses coupures de courant électrique qui ont, parfois, duré 24 heures et plus», nous dit un groupe de citoyens. «Certes, ces coupures d'électricité n'ont quasiment épargné aucune région du pays, mais notre commune est la plus pénalisée», disent d'autres. «Les gestionnaires de la Sonelgaz, à notre avis, ne sont pas conscients qu'avec ces coupures et ces délestages, ils sont en train de faire planer sur le pays la hantise de la révolution des ténèbres à la faveur de cet été caniculaire», ajoutent d'autres. En effet, les sempiternelles chutes de tension que connaît cette commune, poussent la population à recourir à ce moyen ultime pour exprimer sa colère. Elle reproche aussi à l'entreprise Sonelgaz de procéder sans émettre de préavis aux coupures. Nombreux sont les commerçants qui dénoncent cette attitude et vont jusqu'à réclamer des dédommagements à Sonelgaz. Certains, en colère, exigent réparation suite aux dommages qu'ont subis leurs marchandises, dont des denrées sensibles comme les fromages, le cacher, les yaourts, le lait et ses dérivés. Décidément, entre le citoyen et la Sonelgaz, le courant ne passe plus. Les familles de ce quartier font part de leur ras-le-bol devant ces pannes inexpliquées. La fréquence de ces dernières devient inquiétante, font-elles savoir tout en précisant que les fidèles sont même amenés à procéder au rituel des taraouih à la lueur des bougies. «Cela n'est pas sans nuire à la qualité des soirées de ramadan, puisque nous sommes contraints de rester calfeutrés chez nous», fait-on encore savoir. «Le troisième âge est l'autre victime des délestages et des pannes de courant. Les personnes concernées éprouvent des difficultés respiratoires et s'exposent à des crises cardiaques durant les grandes chaleurs», nous disent plusieurs personnes accostées sur les lieux. Devant ce «grabuge» qui a duré une bonne partie de la nuit, les services de sécurité présents en force, ne voulant pas répondre aux provocations de certains, ont géré «diplomatiquement» la situation. Ce qui a conduit les émeutiers de ce lieudit de libérer la rue, mais ils réitèrent leur ferme intention de réinvestir la rue autant de fois qu'ils l'ont fait depuis cette nuit et ce, afin de mettre fin à «une situation qui n'a pas lieu d'être».


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