Pour vaincre la guerre contre l'Etat islamique, le président américain Barack Obama souhaite que tous les Etats soient de son côté pour cette lutte indéterminée.Il a donc demandé au Congrès, mercredi 11 février 2015 d'approuver la poursuite de la guerre menée contre l'Etat islamique (EI), en insistant sur quatre points distincts à savoir que l'armée américaine devrait mener des opérations de sauvetage sur le terrain, des raids des forces spéciales contre les chefs de l'EI ou des opérations de renseignement. La mesure empêcherait une nouvelle invasion du type de celles lancées en Irak et en Afghanistan. Dans sa lettre aux parlementaires, le président américain demande à ces derniers de valider une base juridique plus solide pour poursuivre la guerre contre l'EI. L'Etat islamique «représente une menace pour les peuples et la stabilité de l'Irak, de la Syrie et du Moyen-Orient», souligne Barack Obama. Aussi, il cite dans son écrit les quatre Américains tués des mains de membres de l'EI notamment, James Foley, Steven Sotloff, Abdul-Rahman Peter Kassig et Kayla Mueller. «Les pouvoirs accordés (...) n'autorisent pas l'usage des forces armées des Etats-Unis dans des opérations durables de combats terrestres offensifs», précise l'article 2 du document transmis au Congrès. L'autorisation qui pourrait être d'une validité de trois ans précise également que le président américain devra rendre compte au Congrès de la situation tous les six mois. En revanche, le texte n'impose aucune limitation géographique dans la traque de l'EI par l'armée américaine qui, depuis août 2014, mène des bombardements aériens contre le groupe djihadiste en Irak et en Syrie. Depuis six mois, de nombreux élus démocrates et républicains contestent une guerre, qu'ils considèrent comme illégale et pressent le Congrès d'assumer le rôle constitutionnel, qui consiste à déclarer les guerres. La dernière déclaration formelle date de la seconde guerre mondiale, mais le Congrès a depuis autorisé l'usage de la force à plusieurs reprises, notamment au Liban(1983), en Irak (1991 et 2003) et en Afghanistan (2001). Un pouvoir absolu au Président d'attaquer L'autorisation de recourir à la force militaire (AUMF, Authorization for Use of Military Force) «votée en 2001 permet au président d'attaquer» des nations, organisations ou personnes dont il a déterminé «qu'elles ont planifié, autorisé, commis ou aidé les attaques terroristes du 11 septembre 2001, ou abrité de telles organisations ou personnes, afin de prévenir tout acte futur de terrorisme contre les Etats-Unis par ces nations, organisations ou personnes», explique-t-on. La nouvelle autorisation de recourir à la force militaire demandée au Congrès comporte un certain nombre de limites qui reflètent la prudence du Président vis-à-vis des opérations militaires. Elle exclut les opérations d'envergure du type de celles conduites en Irak et en Afghanistan. M. Obama s'est en effet engagé à refuser la présence de troupes de combat au sol, sauf à titre d'exemple une opération pour récupérer un pilote dont l'avion aurait été abattu, ce que critiquent certains militaires et les élus républicains. Ils estiment que l'efficacité de la lutte contre l'EI implique de garder toutes les options à la disposition de l'armée américaine, a-t-on indiqué.
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Posté Le : 15/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Oki Faouzi
Source : www.lnr-dz.com