La Banque d'Algérie a émis un règle ment
qui oblige les établissements financiers et bancaires à soumettre tout produit
bancaire à son appréciation avant sa mise sur le marché.
Appelé à clore les débats, le
délégué général de l'Association des Banques et Etablissements Financiers
(ABEF) a tenu à rassurer que «tous les enrichissements en termes de produits
bancaires sont les bienvenus sur le marché bancaire algérien qui est en plein
essor». Il note que «les produits alternatifs rémunérés par une marge et non
pas par un taux d'intérêt sont sur la place». Abderahmane Benkhalfa définit
donc ainsi la finance islamique. Et comme pour répondre au président de
Strategica qui a affirmé que la loi sur la monnaie et le crédit, le code de
commerce et la réglementation fiscale ne permettent pas l'installation de banques
islamiques sur la place algérienne, le délégué de l'ABEF soulignera qu'«il n'y
a pas de couloir réglementaire en fonction des produits. Ils sont tous jugés
sur la base d'une même grille». Il explique que «nous sommes dans ce contexte,
celui d'un choix fait par l'autorité monétaire, d'une unité de réglementation
pour les différents produits». Un choix qui, selon lui, permet «d'apprécier
convenablement la dimension commerciale et prudentielle de l'ensemble des
produits sur la base d'une seule grille d'analyse». Le délégué de l'ABEF
affirme que cette méthode d'appréciation des produits bancaires proposés sur le
marché algérien est pour assurer «l'impératif de l'égalité de traitement,
empêcher de ghettoïser un produit par rapport à un autre et éviter des distorsions
de concurrence qui ne doivent pas se faire».
Les conditions de l'autorité
monétaire sont, dit-il, «une fenêtre ouverte pour tous les produits
commercialisés». Mais avant de les mettre sur le marché, les banques doivent
garantir en premier, la maîtrise du risque par une bonne maturation du produit,
que le bénéficiaire soit protégé par une parfaite transparence dans les tarifs
qui lui sont appliqués et que les voies de recours lui soient bien indiqués en
cas de réclamation.
C'est, d'ailleurs, à cet effet
que le Conseil de la monnaie et du crédit (CNC) a émis il y a trois mois, selon
Benkhalfa, un règlement consacrant la préservation de l'intérêt de la
clientèle. Le texte précise ainsi aux banques les conditions pour la mise sur
le marché d'un produit. «Tout produit bancaire nouveau doit faire l'objet d'un
accord de la Banque d'Algérie préalablement à sa commercialisation sur le
marché national», affirme-t-il. «Il doit passer devant une grille d'analyse
pour l'évaluer et pour savoir s'il est porteur de risque ou pas»,
explique-t-il. Ceci, dira-t-il, encore «pour des raisons de maîtrise du risque,
d'appréciation de son tarif, de transparence conventionnelle entre les deux
parties».
Le délégué général de l'ABEF
annonce l'arrivée sur le marché national du leasing «au début 2010 de 7 acteurs
nationaux et étrangers». Les PME notamment pourraient, estime-t-il,
s'acclimater à d'autres formes de crédits que celui hypothécaire. Le capital
investissement et le capital risque est aussi ce créneau qui se développe à ses
yeux.
«C'est un rapport nouveau qui se
traduit par un financement propre et non pas par le crédit. C'est donc un
actionnariat», explique-t-il. Le crédit immobilier connaît toujours selon lui,
«une évolution par le nombre d'acteurs qui le pratiquent et le catalogue du
crédit qui montre qu'il peut financer entre autres, même l'assiette foncière».
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 11/11/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ghania Oukazi
Source : www.lequotidien-oran.com