Les déficits budgétaires dans les pays de la région MENA demeurent parmi les préoccupations majeures des économistes de la Banque mondiale. Le bureau de l'économiste en chef pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord s'est récemment et une nouvelle fois penché sur la question.C'est ainsi que l'économiste de la Banque mondiale, Lili Mottaghi qui s'est intéressée aux difficultés économiques dans 7 pays de la région à savoir l'Egypte, l'Iran, la Jordanie, le Liban, la Libye, la Tunisie et le Yémen, estime que ces pays sont confrontés à des difficultés économiques similaires. Il s'agit d'une croissance instable qui reste bien en deçà de son potentiel, des marges de man?uvre budgétaire étroites du fait de la hausse des déficits et de la dette publique ainsi que du recul des réserves de change ; ces facteurs contribuant à réduire l'épargne disponible pour l'investissement public et privé et un secteur privé peu développé et loin de pouvoir devenir un moteur de croissance et de création d'emplois.L'économiste explique ainsi que l'explosion des déficits budgétaires entraîne la hausse des emprunts publics et aggrave les déséquilibres macroéconomiques. Elle précise ainsi que la montée des dépenses publiques n'est pas tenable alors que les recettes budgétaires n'ont pas connu d'évolution radicale vu que les revenus de l'Etat ne se sont pas diversifiés. Et d'ajouter que la hausse des déficits budgétaires a obligé les Etats à puiser dans leurs réserves de change.Mme Mottaghi explique enfin que «dans ces sept pays de la région MENA, le secteur privé manque de dynamisme en raison des difficultés que pose le cadre règlementaire et un accès limité au crédit. Le secteur public, et notamment les entreprises d'Etat, est vaste et jouit de privilèges dans tous les secteurs de l'économie, ce qui laisse peu de place pour la croissance du secteur privé».Elle rappelle ainsi que les sept pays concernés se retrouvent au bas de l'échelle des indicateurs de la Banque mondiale qui mesurent la qualité de l'environnement des affaires et que l'une des contraintes à l'amélioration de l'activité du secteur privé est l'accès au crédit et aux devises étrangères, qui est surtout réservé à l'élite, ainsi que les lois et règlements en matière de protection des investisseurs qui ne sont, selon elle, pas clairs et qui limitent la capacité des investisseurs à lever des capitaux.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 06/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R E
Source : www.elwatan.com