La cinquième banque cotée espagnole Banco Popular a annoncé, hier, qu'elle allait procéder à une augmentation de capital pouvant aller jusqu'à 2,5 milliards d'euros afin de couvrir ses besoins en capitaux, chiffrés par l'audit indépendant du secteur. "Le conseil d'administration de Banco Popular, lors de sa réunion d'hier (dimanche), a réaffirmé son engagement en faveur de l'indépendance du groupe en décidant de mener une augmentation de capital d'un montant pouvant aller jusqu'à 2,5 milliards d'euros", a expliqué la banque dans un communiqué. Immédiatement après cette annonce, l'autorité boursière CNMV a suspendu la cotation du titre à la Bourse de Madrid, sans préciser d'heure prévue pour la levée de cette suspension.
Elle fait partie des sept établissements désignés vendredi dans un audit du cabinet américain Oliver Wyman, comme ayant besoin de capitaux supplémentaires, et nécessite 3,2 milliards d'euros de capitaux frais. La presse espagnole avait révélé ce week-end que la banque prévoyait notamment de vendre des actifs immobiliers et d'annuler ses versements de dividendes afin d'éviter de recevoir une aide publique. Après la publication de l'audit vendredi, l'établissement avait affirmé avoir "des capacités suffisantes avec ses propres ressources" pour augmenter son capital.
"La politique de Banco Popular a toujours été de ne pas demander d'aide publique et, à la place, de générer des ressources à travers la non-distribution de profits et la contribution au capital de ses actionnaires", avait-il souligné. "Cette politique n'a pas changé, recevoir des injections de capitaux publics n'est pas envisagé". Sur les 14 banques testées par l'audit (90% du secteur), sept auront besoin de capitaux, pour un montant total de 59,3 milliards d'euros, une somme qui descend à 53,7 milliards si l'on tient compte des processus de fusion en cours et de certains effets fiscaux.
En juin, l'Espagne a obtenu une ligne de crédit de la zone euro pour ses banques d'un montant maximum de 100 milliards d'euros, perçue par le marché comme une étape avant une aide souveraine pour le pays, quatrième économie de la zone euro. Le gouvernement, qui assure n'avoir pas pris de décision à ce sujet, a indiqué, vendredi, que ses banques ne pourraient finalement demander que 40 milliards d'euros à la zone euro, certaines pouvant trouver les capitaux par d'autres biais, comme des augmentations de capital ou des ventes d'actifs.
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Posté Le : 02/10/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K H
Source : www.lemaghrebdz.com