Algérie

Banou dic



Parcequ'ils ne sont pas très saints, nos syndics, ceux de nos immeubles, on lesappellera tout simplement les dics. Un dic c'est comme un coq: ça peut chanterles pattes dans la crotte, on ne cessera jamais de le répéter.Maisnotre dic à nous, même s'il n'est pas saint, est très à cheval sur tout ce quipeut faire ventre. Au temps du compteur d'eau collectif, il se chargeait defaire la division et collecter l'argent pour payer, sans vous montrer lafacture globale. Ne vous amusez pas à la lui demander, c'est comme si vous letraitiez de voleur. Et comme le dic, au fait, c'est une dica, alors je vous dispas: il est préférable de ne pas être présent quand elle sort le répertoire desnoms propres à elle, notre dica, dic pas très saint.Maisvoilà que la société des eaux décide d'installer des compteurs individuels. Adieukhbiza. Mais c'est compter sans l'intelligence du dicpas très saint. Pour avoir de l'eau, il faut de la pression; et pour cettepression, il faut une pompe. Cette dernière tombe très souvent en panne. Ilfaut la réparer et donc il faut collecter du fric. C'est chic et ça rapporte.Quand c'est pas la pompe, c'est le réservoir qu'ilfaut soit détartrer, soit réparer, soit tout simplement changer. Ce qui n'a pasété sans créer des perturbations au niveau de l'alimentation en eau jetable.Car l'eau potable, de toute façon, n'était pas distribuée par la société deseaux. Celle-là, il fallait l'acheter chez le colporteur. Qui, depuis cesperturbations syndiquiènnes, commençait à gonfler son chiffre d'affaires. Ilfaisait, contrairement à ses habitudes, deux passages au lieu d'un. Il voulaitrendre service à l'immeuble. Au point où les mauvaises langues commençaient àdire que le dic pas très saint était associé avec le marchand d'eau potable.Maisla dernière trouvaille citoyenne de notre dic pas très saint est digne d'êtreécrite pour rester dans l'histoire. On la contera demain. Elle n'échappe pas àla règle. Le coq du syndic trouve toujours un moyen pour retomber sur sespattes, comme un chat.


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