Algérie

Bannir l'oubli Des professeurs expliquent la journée nationale du chahid



Bannir l'oubli Des professeurs expliquent la journée nationale du chahid
L'ancien député, Mohamed Arezki Ferrad, a affirmé que « le nombre de chouhada dépasse les cinq millions, compte tenu de la politique exterminatrice du colonialisme perpétrée contre le peuple algérien » depuis 1830. Ce qui le pousse à dire qu'il faut bannir « l'oubli » surtout quand il s'agit d'une lutte contre l'injustice dans le cadre d'une révolution « singulière ». Mais après un demi-siècle de souveraineté retrouvée, « les principes des chouhada sont-ils traduits dans notre quotidien et dans la gestion des affaires de notre gouvernement ' », s'interroge-t-il. Il évoque les veuves des chouhada à qui on devrait vouer « respect et considération » en raison de leur contribution à la Guerre de libération. « Il faudrait dépasser les intérêts étriqués, en respect au message du chahid fondé en premier lieu sur l'amour de la patrie », a-t-il rappelé. Le docteur Salim Klala abonde dans le même sens pour dire que les veuves des chouhada méritent un grand intérêt de la part des autorités concernées, appelant ainsi à une meilleure prise en charge de cette frange « vulnérable » de la famille révolutionnaire. Selon lui, celles-ci constituent un héritage historique « vivant » pouvant contribuer à l'écriture de l'Histoire.
PLAIDOYER POUR CRIMINALISER LE COLONIALISME
Autre signification de cette Journée historique : M. Ferrad parle de la conscience historique qui doit être « inculquée au niveau de toutes les tribunes, à savoir, l'école, le théâtre, les médias, car, selon lui, la conscience historique constitue une soupape de sécurité pour les générations futures ». Dans cette optique, M. Klala insiste pour la mise en place d'une stratégie médiatique pour éviter « de semer le doute sur le combat des moudjahidine ».« Le pays a payé un lourd tribut, ce qui nous oblige à réhabiliter l'histoire pour bâtir l'avenir », indique-t-il en soulignant une certaine « opacité » en termes de considération de l'Histoire. Sur l'Histoire justement, M. Ferrad réclame la criminalisation du colonialisme qu'il qualifie de crime contre l'humanité. « Comment peut-on réclamer des excuses de la France alors qu'on n'a pas encore criminalisé le colonialisme intérieurement », lâche-t-il, rappelant qu'il avait initié un projet dans ce sens en 2001 en tant que député, mais qui est resté dans les tiroirs de l'APN.


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