Algérie

Bank El Maghrib souligne l'urgence de réformer la caisse de compensation



Dans son dernier rapport sur l'économie marocaine en 2012, Abdelatif Jouahri, appelle à réformer au plus vite la caisse de compensation et les caisses de retraites, ainsi que la fiscalité pour améliorer le niveau de financement de l'économie à travers le renflouement des caisses du Trésor.Pour le gouverneur de Bank Al Maghrib (BAM), ''ces réformes aussi difficiles et impopulaires soient-elles sont les seules à même de rétablir les équilibres macro-économiques'' du Maroc. Il s'agit, selon lui, d'un passage obligé pour rétablir la viabilité des finances publiques et relancer la croissance. Le bilan de 2012 n'est pas reluisant: un déficit budgétaire de 7,6% du PIB, soit 0,4 points de plus que ce qu'avait annoncé le gouvernement. Un déficit budgétaire de 63,3 milliards de dirhams, alors que la croissance a été limitée à 2,7 %. Première réforme structurelle visée, la caisse de compensation, qui a absorbé en 2012 plus de 50 milliards de dirhams. La caisse de compensation reste peu efficace, son coût grève dangereusement les finances publiques. Les prix élevés des produits énergétiques menacent la caisse elle-même de graves déficits. Mais l'impact social d'une réforme de la caisse est appréhendé. « La mise en 'uvre de sa réforme nécessite, toutefois, une démarche graduelle moyennant aussi des filets sociaux'', estime le gouverneur de la banque centrale du Maroc. Outre la réforme des caisses de retraite, M Jouahri estime urgent de réformer la fiscalité. Le rapport annuel 2012 de BAM relève ainsi que ''les pistes de réforme sont bien identifiées et devraient s'inscrire dans l'ordre des priorités des autorités publiques''.
Benkirane ne trouve pas la bonne formule
Les réformes fiscales préconisées devraient élargir l'assiette aux secteurs jusqu'ici peu fiscalisés et aux activités informelles, très développées au Maroc comme un peu partout dans les pays maghrébins. Une autre urgence porte sur la limitation des dépenses des administrations publiques, notamment sous formes d'augmentations des salaires. Le besoin de financement des administrations publiques est ainsi passé de 20 milliards de dirhams en 2011 à 30,7 milliards en 2012, produit direct de la distorsion entre la hausse de 8,6% des dépenses contre un accroissement de seulement 2,6% des recettes. Le gouvernement Benkirane peine à trouver la bonne formule pour relancer l'économie, même si l'inflation reste contenue à moins de 2%. Il devra donner des réponses à travers l'avant-projet de loi de finances 2013. Si, entre temps, il n'est pas contraint d'aller vers des législatives anticipées après le retrait de la majorité gouvernementale des ministres et députés de l'Istiqlal.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)