Banjul, l'étape clé

C'est la première fois dans l'histoire du foot africain (à l'exception des 3e et 4e éditions, dans les années 60) que la Coupe d'Afrique des nations (CAN) se joue sur deux années consécutives. Bon pour la compétition, pour le spectacle. D'autant que l'année d'après sera celle du Mondial brésilien, rendez-vous à ne surtout pas louper. L'Algérie avait laborieusement raté la CAN 2012. L'absence de l'Egypte, du Cameroun et du Nigeria lors de cette phase finale a fait office de consolation. Le passage à l'impaire de la compétition panafricaine sauve également quelque peu les effets de la contre-performance des Verts. Quelques jours seulement après le formidable sacre zambien en terre gabonaise, la CAN reprend ses droits. Un premier tour pour les recalés de Gabon-Guinée équatoriale 2012. Passage obligé pour l'Afrique du Sud, remplaçant de la Libye pour cause d'instabilité politique. La nation arc-en-ciel, seul pays africain capable d'organiser un Mondial, devrait, au début de l'année prochaine, renouer avec la CAN, après celle de 1996. Ce mercredi à Banjul, le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, sera en face du test de vérité. C'est le premier rendez-vous d'importance depuis son intronisation à la tête des Verts. Gagner à l'extérieur dans les inhospitaliers stades africains est devenue une exigence essentielle pour avoir le privilège de jouer la CAN ou mieux, le Mondial. Halilhodzic y adhère amplement, lui qui a remporté 5 matchs sur 6 à la tête de la Côte d'Ivoire pour les échéances de 2010. Avant la désillusion lors d'une certaine demi-finale face à l'Algérie. Le challenge de ce 29 février est d'autant plus alléchant que les deux dernières confrontations à Banjul se sont soldées, pour les Verts, par des échecs. Le 9 septembre 2007, pour le compte des éliminatoires de la CAN 2008 (2-1) et le 20 juin 2008 dans le cadre des éliminatoires de la CAN et du Mondial 2010 (1-0). Au stade de l'Indépendance de Banjul, il s'agirait d'entamer une ère de victoire. La dernière CAN à laquelle a pris part le onze national, c'était en 2010 en Angola. A la faveur de la formule des éliminatoires combinées. La qualification a été acquise grâce, pratiquement, à deux victoires à l'extérieur. A Lusaka et à Oum Dourmane.M. B.