Algérie

Ban Ki-moon Retour sur une visite éclair



La visite éclair du secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, la semaine dernière à Alger, a laissé un arrière-goût amer en raison de sa gestion protocolaire qui s'est confondue - le temps d'un recueillement - à la politique des deux poids deux mesures par laquelle la communauté internationale mélange terrorisme, guerre et décolonisation. Au lendemain des attentats qui ont frappé Alger, le secrétaire général de l'ONU a sauté dans un avion pour venir se recueillir à la mémoire des fonctionnaires internationaux des bureaux du HCR (Haut Commissariat aux réfugiés) et du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement). Ban Ki-moon s'est déplacé à Alger parce qu'il se trouvait à Paris, à deux heures d'avion à peine. Le déplacement ne lui a coûté ni en temps, ni en frais, ni en perturbation d'agenda. En plus, sa visite ne lui a pas valu des déclarations fracassantes susceptibles de reconsidérer les événements internationaux. Non, Ban Ki-moon ne s'était pas déplacé à Alger pour tout cela. Il a juste voulu se recueillir à la mémoire des « siens », les fonctionnaires de l'Organisation qu'il préside, l'ONU. D'ailleurs, il s'en est même pas caché. Il n'ira pas se recueillir à la mémoire de ceux qui ont péri ce même samedi 11 décembre à Ben-Aknoun, à l'intérieur ou à l'extérieur du Conseil constitutionnel. Il faut croire qu'aux yeux du SG des Nations unies, les morts ne se ressemblent pas. Pourtant, bien que ses causes soient multiples, la mort est le sort qu'aucune force au monde n'a la possibilité de changer, pour personne. Ban Ki-moon est censé, par le poste qu'il occupe, représenter la Communauté internationale, et apporter soutien et réconfort à ceux qui souffrent ou qui luttent pour des causes justes. Il le fait mal. Ou plutôt bien jusqu'à lui ressembler dans sa manière de traiter les problèmes qui désorganisent le monde. En effet, l'on se souviendra toujours du mutisme dans lequel s'est confinée cette communauté internationale lorsque l'Algérie se faisait quotidiennement assassiner, décapiter, violer et brûler vive. Elle l'a été à répétition pendant de longues années, mais aucun pays étranger ne s'en est offusqué, y compris les pays arabes qui se devaient, ne serait-ce que par tradition, de présenter leurs condoléances aux familles algériennes. « Et c'est là, la foi la plus faible », prescrit l'Islam.   LE TERRORISME N'EST NI PALESTINIEN NI IRAKIEN


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