Algérie

Ban Ki-moon met la pression sur les parties libyennes



Ban Ki-moon met la pression sur les parties libyennes
Selon les déclarations de Mohamed al-Dayri, ministre des Affaires étrangères du gouvernement reconnu de Tobrouk, la branche libyenne de l'organisation autoproclamée Etat islamique (Daech) dispose de 5 000 éléments.Le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, Ban Ki-moon, a affirmé, samedi soir, qu'il n'y aura plus une nouvelle mouture de l'accord de paix en Libye, appelant les parties libyennes en conflit à accélérer la cadence pour une sortie de crise rapide. "Il est trop tôt pour réécrire le texte (de l'accord de paix, ndlr), car pour la première fois depuis la révolution de 2011, les Libyens ont devant eux une feuille de route pour une solution politique globale et prête à être appliquée pour le reste de la période de transition", a déclaré le SG de l'ONU, lors d'une réunion de haut niveau sur la Libye, organisée en marge des travaux de l'Assemblée générale annuelle de cette institution internationale à New York. "Il n'y a pas d'accord parfait, mais ce document aidera les Libyens à dépasser la situation d'anarchie actuelle et à aller vers l'instauration d'un Etat stable et démocratique", a-t-il ajouté, rappelant toutefois la partie libyenne sur la nécessité de respecter ledit accord, au risque d'être responsable d'un nouveau chaos.Ban Ki-moon a estimé en effet que les intérêts du peuple libyen passent avant les rivalités personnelles et de certains groupes qu'il accuse "de compromettre l'avenir de leur pays, de transformer la Libye en une base d'instabilité, menaçant de fait la sécurité régionale et mondiale", ont rapporté les médias libyens. L'envoyé spécial de l'ONU en Libye Bernardino Leon a menacé, à maintes reprises, de recourir à des sanctions, en raison des tergiversations de certains acteurs libyens à signer l'accord de paix qu'il a proposé lors des discussions qu'il a organisées à Skhirat, au Maroc. Aujourd'hui, le dialogue inclusif interlibyen est arrivé à une phase cruciale qu'est celle de proposer les noms des candidats au poste de Premier ministre pour la formation d'un gouvernement d'union nationale.Ce gouvernement aura la lourde tâche d'achever le processus de transition qui devrait être couronné par l'adoption d'une nouvelle Constitution et l'organisation d'une nouvelle présidentielle. Mais la situation sécuritaire actuelle en Libye met en péril la réussite de ce processus. Il s'agit en effet de la présence, sur le sol libyen, de l'organisation terroriste transnationale autoproclamée Etat islamique (EI/Daech). La branche libyenne de l'organisation d'Abu Bakr al-Baghdadi renferme dans ses rangs plus de 5 000 "combattants", lourdement armés et contrôlant actuellement la quasi-totalité de la ville côtière de Syrte. Daech serait même sur le point de lancer une attaque d'envergure dans les zones portuaires où se concentre le gros de l'industrie pétrolière, notamment à Ras Lanouf et à Benghazi. Des membres de Daech ont d'ailleurs tenté, jeudi dernier, de prendre le contrôle du port pétrolier de Sadra, mais leur attaque a été repoussée par les gardes du site, alors qu'à Benghazi leurs tentatives d'implantation ont buté sur une farouche riposte de l'armée loyale au gouvernement reconnu de Tobrouk.L. M.




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